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Déclaration de performance extra-financière : quel bilan tiré de la deuxième année de mise en œuvre ?

Selon deux études sur la déclaration de performance extra-financière, la deuxième année de mise en œuvre témoigne de quelques difficultés dans le choix des indicateurs de performance mais elle semble déjà influencer les politiques RSE des entreprises.

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
Déclaration de performance extra-financière : quel bilan tiré de la deuxième année de mise en œuvre ?

Le 7 octobre, le cabinet de conseil Tennaxia a publié les résultats de son étude qui analyse la deuxième année de mise en œuvre de la déclaration de performance extra-financière (DPEF) par les entreprises françaises. Cette étude (1) a été réalisée en partenariat avec Euronext Corporate Services et Bpifrance. Elle a été menée via un questionnaire en ligne auprès de 74 entreprises cotées et non cotées, de mai à juillet dernier. 76 % d'entre elles sont soumises à la DPEF.

Pour rappel, la DPEF est la nouvelle obligation, pour les entreprises de plus de 500 salariés, de reporting annuel de responsabilité sociétale (RSE). Elle est prévue par le décret du 9 août 2017 qui a transposé la directive européenne de 2014. Pour les exercices ouverts depuis le 1er septembre 2017, les entreprises françaises assujetties doivent établir une DPEF de leurs activités dans leur rapport annuel de gestion, en présentant les politiques mises en oeuvre pour limiter les principaux risques environnementaux, sociaux et sociétaux puis les résultats de ces politiques.

Un tiers des entreprises ont défini une raison d'être

Ainsi, la mise en œuvre de la DPEF a conduit 32 % des entreprises interrogées à modifier la gouvernance de leur RSE, relève l'étude. La deuxième édition des DPEF a aussi été « le théâtre d'une évolution sensible de la formalisation des modèles d'affaires » : 38 % des entreprises l'ont modifié. Et 32 % ont défini leur raison d'être, prévu par la loi « Pacte » de mai 2019. 60 % des entreprises ont également mis à jour leur analyse des risques extra-financiers au cours de cet exercice.

“ Malgré les difficultés rencontrées, les entreprises jugent toutes que réaliser une déclaration de performance extra-financière est un exercice très positif. ” Tennaxia
Dans leur rapport, les entreprises fournissent des informations environnementales et sociales, au regard des principaux risques suscités par leur activité et des attentes des parties prenantes. Pour minimiser ces risques, les entreprises doivent choisir des indicateurs clés de performance extra-financiers (appelés KPI's). 66 % des entreprises interrogées ont assorti leur KPIs d'objectifs qualitatifs ou quantitatifs et 86 % d'entre elles les publient. Toutefois, 82 % des entreprises indiquent avoir rencontré des difficultés à mettre en place ces KPIs, pour s'assurer de leur pertinence. Par ailleurs, 54 % des entreprises ont des difficultés à concilier « approche synthétique demandée par la DPEF et approche exhaustive permettant de répondre aux demandes des agences et investisseurs ».

« Malgré les difficultés rencontrées, les entreprises jugent toutes que réaliser une déclaration de performance extra-financière est un exercice très positif, permettant d'une part de mieux faire comprendre en interne les enjeux extra-financiers, de plus impliquer le management et les directions historiquement moins impliquées telles que risque, finance… », souligne Tennaxia.

Climat : deux tiers des entreprises sondées ont des objectifs quantitatifs

Fin septembre dernier, le Medef (2) , avec Deloitte et EY, a aussi publié un bilan du deuxième exercice de DPEF, après avoir analysé les publications de 100 grandes sociétés françaises du SBF 120. Ainsi, 75 % des entreprises sondées ont formalisé une démarche ou feuille de route RSE pluri-annuelle.

En matière environnementale par exemple, 77 % des entreprises sondées ont des objectifs quantitatifs concernant le climat (100 % dans les secteurs industriels). Et 44 % ont un indicateur au moins sur l'impact environnemental de leurs produits ou services. 35 % des entreprises étudiées ont aussi formulé et communiqué sur une raison d'être, 9 % l'ont inscrite dans leurs statuts.

Concernant les référentiels internationaux, 80 % des entreprises font aussi référence dans leur DPEF aux Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU. Et 63 % des entreprises s'inscrivent dans le cadre proposé par la Task force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) en matière d'informations sur le climat.

1. Télécharger l'étude de Tennaxia : Les entreprises françaises face au défi du reporting extra-financier
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36360-etude-tennaxia-dpef.pdf
2. Télécharger l'étude du Medef sur la deuxième année de mise en oeuvre de la DPEF par les entreprises
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36360-etude-medef-dpef.pdf

Réactions2 réactions à cet article

A notre époque avec l'informatisation et l'ia les emplois de bureau coûteux et improductifs se raréfient, la robotisation, les automatisations bien conçues, la sous-traitance, il est très facile de passer sous le seuil des 500 employés et s'éviter la présence de personnel improductif qu'on a eu tellement de mal à éliminer, les fameux effets de seuil idem pour 50 ou 10, soit le risque de faire faillite, de ne plus obtenir de crédits en grignotant les 10/11 % de marge nette habituelle.
Le rse doit correspondre à d'autres origines financières que celles qui proviennent de la vente de biens et de services.

pemmore | 23 octobre 2020 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

"Minimiser" les risques. Que ce terme, "minimiser", est bien choisi pour ce greenwashing institutionnel !
Ce fromage est une aubaine fantastique pour le chiffre d'affaires et la prospérité des cabinets spécialisés de consultants. Pour l'environnement, c'est du genre discutable...
Tant d'argent dépensé en honoraires, en comm' et en papier glacé plutôt qu'investi dans des installations concrètes...
Excellente fin de semaine !

Albatros | 23 octobre 2020 à 11h11 Signaler un contenu inapproprié

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