Le 14 juillet 2011, le ministère chinois du Commerce a annoncé un quasi doublement des quotas d'exportation de terres rares pour le second semestre 2011 par rapport à la même période en 2010. Vingt-six producteurs de terres rares se partageront exporteront 15.738 tonnes, contre 7.976 tonnes en 2010. Au premier semestre 2011, les quotas d'exportation avaient été fixés à 14.446 tonnes, en baisse par rapport à 2010.

"La première analyse de la décision chinoise montre qu'il n'y a pas de modification substantielle des volumes de terres rares qui seront exportés vers l'Union européenne", a déploré John Clancy, le porte-parole du commissaire européen au Commerce, qualifiant l'annonce d'"extrêmement décevante." L'Union reproche en particulier aux autorités chinoises d'avoir ajouté de nouveaux métaux, notamment des alliages ferreux, "ce qui dans la pratique abouti à un resserrement des quotas."

Protection de l'environnement

Le 5 juillet, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) avait condamné la Chine pour des restrictions aux exportations de matières premières jugées discriminatoires par l'Union européenne, les Etats-Unis et le Mexique. En l'occurrence, l'OMC avait qualifié d'"incompatible" avec les règles du commerce international l'application de droits d'exportation, de contingents d'exportation et de prix minimal à l'exportation de certains minerais (1) .

Le lendemain de cette condamnation, le vice-ministre chinois du Commerce, Zhong Shan, avait indiqué que la Chine continuerait à améliorer la réglementation relative aux exportations de terres rares, conformément aux lois nationales et aux règlements de l'OMC. Reste que le dirigeant avait avancé l'argument de la protection de l'environnement pour justifier l'encadrement des exportations.