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Actu-Environnement

La France teste une nouvelle méthode de pêche dans les terres australes

Biodiversité  |    |  F. Roussel
Un consortium1 regroupant des scientifiques, des pêcheurs et des fabricants de matériels de pêche sont partis de l'île de la Réunion le 10 janvier dernier pour tester une nouvelle technique de pêche de la légine dans les terres australes dans le cadre du projet ORCASAV.
La légine australe (Dissostichus eleginoides) est l'une des rares espèces de poissons capable de coloniser les eaux froides de l'océan Austral grâce à la présence de composés antigels dans son sang. Cette espèce est présente dans les Zones Economiques Exclusives (ZEE) de Kerguelen et Crozet, deux chapelets d'îles qui font partie du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Cette espèce fait l'objet d'une pêche réglementée et la France possède le premier quota au monde (6.100 tonnes sur les 18.000 tonnes légales mondiales).

Actuellement la pêche à la légine australe est pratiquée via des palangres, une ligne de pêche déroulée à l'arrière du navire sur laquelle sont fixés des hameçons. Mais cette pêcherie (deuxième pêcherie française) est menacée par une concurrence exercée par les orques et les cachalots : ces cétacés ont appris à se « servir » sur les lignes en prélevant les poissons capturés. ''Ce phénomène constitue une perturbation du régime alimentaire naturel des orques, contribue à l'augmentation des prélèvements sur la biomasse, diminue le rendement de la pêcherie et met en péril l'équilibre économique des armements impliqués'', expliquent les acteurs du projet ORCASAV.

Le projet vise par conséquent à tester une nouvelle technique de pêche via des casiers. ''L'utilisation performante des casiers permettrait une meilleure gestion des stocks de légines grâce à une meilleure sélection de la taille des poissons pêchés et limiterait la mortalité aviaire liée aux palangres'', expliquent les scientifiques.

Au cours de la campagne, 11 prototypes de nasses vont être testés : des modèles cylindriques, rectangulaires, tronconiques, rigides, pliables, à une ou deux chambres, avec des entrées sur le côté ou par en dessous. Au total, 300 nasses vont être mises à l'eau pour déterminer et sélectionner les engins les plus performants. Des tests comparatifs avec les palangriers présents sur la zone sont aussi prévus. Les résultats de la campagne devront permettre d'évaluer la viabilité économique de ce type de pêche.

Notes

1 - Le Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs, la société Le Drezen, le Muséum national d’Histoire naturelle, l’Ifremer et le CNRS.

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