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Actu-Environnement

Thon rouge : vers un statu quo des quotas de pêche décidé par la CICTA ?

La 18e réunion extraordinaire de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA) s'ouvre ce lundi 12 novembre à Agadir au Maroc pendant huit jours avec pour priorité le réexamen du plan pluriannuel de reconstitution des stocks du thon rouge, espèce menacée par la surpêche et très prisée des Japonais.

Les 48 pays membres de la CICTA (parmi l'Union européenne, les pays du Maghreb, les USA et le Japon) seront chargés d'ici le 19 novembre de décider des quotas de pêche du thon rouge des deux prochaines années dans l'océan Atlantique et la Méditerranée.

Le comité scientifique de la CICTA a indiqué début octobre avoir constaté un redressement des stocks de thon rouge dans la zone Méditerranée/Atlantique Nord, tout en appelant à un maintien des quotas actuels, en raison des incertitudes concernant les données transmises par chaque Etat notamment sur les pêches illégales. En 2010, lors de la précédente réunion de la CICTA, le quota de pêche du thon rouge en vigueur, était passé à 12.900 tonnes en 2011 et 2012 pour la zone Atlantique Est et la Méditerranée et accusait une baisse de 5% par rapport à 2010, critiquée par les ONG. Le quota actuel est également fixé à 1.750 tonnes pour la zone Atlantique Ouest depuis 2011 (contre 2.000 en 2010).

Ces mêmes quotas pourraient donc être reconduits pour 2013 et 2014,  si les pays membres suivent les recommandations du comité scientifique de la CICTA. En 2010, ces derniers estimaient en outre qu'un quota stable permettrait de parvenir à 63% de chances de rétablissement de l'espèce d'ici 2022.

"Les scientifiques de la CICTA sont clairs cette année sur la nécessité de ne pas augmenter les quotas de pêche afin de garantir la restauration complète du stock de thon rouge. Le WWF demande aux parties contractantes de la CICTA de s'en tenir à cette recommandation", a déclaré dans un communiqué le Dr Sergi Tudela, responsable du Programme Pêche au WWF Méditerranée.

Renforcer la lutte contre la pêche illégale

L'ONG a toutefois appelé à "revoir et renforcer" le plan actuel de réduction de la capacité de flotte mais aussi à "continuer à lutter contre la pêche illicite", toujours pratiquée en Méditerranée en dépit de contrôles. "Les bateaux sont capables de pêcher encore beaucoup trop pour trop peu de poissons disponibles pour être capturés de manière durable", a déploré M. Tudela. Et d'ajouter : "Des enquêtes sérieuses sur toutes les infractions possibles et des mesures adéquates pour lutter contre celles-ci sont absolument indispensables".

De son côté, la Commission européenne a estimé dans un communiqué "essentiel de maintenir en l'état les mesures de gestion de cette précieuse espèce afin de garantir le recouvrement des stocks et un rendement futur soutenu pour les pêcheurs". Une autre priorité consistera, selon Bruxelles, "à renforcer le système de gestion et de contrôle de la CICTA". L'Union espère que ses propositions relatives à un programme d'inspection au port et à la traçabilité d'autres espèces relevant de la CICTA "seront adoptées".

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