Le collectif d'associations Cap Loup (qui regroupe l'Aspas, Ferus et One Voice) ainsi que France Nature Environnement (FNE), Humanité & Biodiversité et la LPO ont déposé le 2 septembre un recours devant le Conseil d'Etat pour contester les deux arrêtés ministériels publiés en juillet qui assouplissent les tirs de loups. Le premier arrêté facilite les conditions dans lesquelles ces abattages pourront être autorisés par les préfets (extension des territoires et des périodes d'intervention) tandis que le second texte fixe à 36 le nombre maximal de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée sur la période 2015-2016 (contre 24 pour la période précédente).
Cap Loup demande l'annulation de l'arrêté encadrant les tirs de loups, après que l'Aspas ait porté plainte contre la France auprès de la Commission européenne. "Les textes ministériels deviennent extrêmement permissifs et traitent le loup comme une espèce « nuisible » alors qu'elle est « strictement protégée » par la Convention de Berne et la Directive Habitats-Faune-Flore", dénonce le collectif.
Même son de cloche de la part d'Humanité & Biodiversité et la LPO : "La réglementation européenne et nationale permettent de déroger à la stricte protection du loup sous certaines conditions. Nos associations estiment que les dispositions mises en place par le gouvernement contreviennent en plusieurs points à ces conditions".
Le gouvernement vient également d'engager des démarches de déclassement du loup comme espèce strictement protégée, auprès de la Convention de Berne et de l'Union européenne. "Cette démarche du gouvernement français n'a aucune chance d'aboutir au vu des conditions concrètes de modifications de la Directive Habitats ou de la Convention de Berne. Le sachant très bien, le gouvernement fait semblant d'agir tout en s'exonérant par ailleurs de décisions plus courageuses et plus adaptées à la situation", pointent FNE et la LPO.
