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Actu-Environnement

Loups : lancement d'une expérimentation sur des tirs de prélèvement jusqu'au 30 juin 2015

Les ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture ont publié, le 14 août au Journal officiel, l'arrêté autorisant, "à titre expérimental", des tirs de prélèvement de loups dans vingt départements (1) définis au préalable par arrêté. Un plafond a également été fixé par arrêté à vingt-quatre loups, mais celui-ci pourra être révisé par le Conseil national de la protection de la nature.

Ainsi, jusqu'au 30 juin 2015, les préfets pourront définir dans ces départements des zones de prélèvement, lorsque la prédation et les dommages aux élevages sont importants. L'arrêté du 15 mai 2013 précise que les tirs de prélèvements peuvent intervenir "s'il est constaté la persistance de dommages importants dans les élevages ayant mis en œuvre les tirs de défense, au vu notamment du caractère récurrent des dommages d'une année à l'autre malgré l'installation, quand cela est possible, de mesures de protection des troupeaux et dans la mesure où les troupeaux demeurent dans les conditions où ils sont exposés à la prédation du loup".

Ceux-ci pourront être mis en œuvre pour une durée de deux mois, reconductible si la menace pour les troupeaux persiste. Ils peuvent être réalisés lors de battues au grand gibier et de la chasse à l'approche ou à l'affût d'espèces de grand gibier, à condition qu'il y ait eu une déclaration préalable auprès de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Un rapport devra être communiqué dans la foulée au service départemental de l'ONCFS et au préfet. "Des bilans de chacune des opérations sont établis par les préfets, au plus tard dix jours après leur terme. Un bilan global est établi en fin de période d'intervention, au plus tard le 31 mars 2015", prévoit l'arrêté du 5 août 2014. Le préfet de la région Rhône-Alpes, qui est chargé de la mission de coordination interrégionale sur le loup, présentera quant à lui un rapport d'évaluation et de propositions au ministre chargé de la protection de la nature.

1. Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ariège, Bouches-du-Rhône, Ardèche, Aude, Drôme, Isère, Lozère, Haute-Marne, Meuse, Pyrénées-Orientales, Savoie, Haut-Rhin, Haute-Saône, Haute-Savoie, Vosges, Var, Vaucluse.

Réactions9 réactions à cet article

"Tirs de prélèvement"

Que ne vont-ils pas inventer pour éviter de choquer l'opinion public. En ce qui me concerne c'est raté, ces mots me choquent.

Steve | 14 août 2014 à 11h27 Signaler un contenu inapproprié

Il ne reste plus qu'à promulguer un arrêté qui impose aux français de se remettre à bouloter de l'agneau, dont la consommation est en chute continue depuis bien 15 ans (-45 % et c'est pas à cause du loup) et la filière sera sauvée.
Quelle chance nous avons quand même d'être gouvernés par des visionnaires multi-compétents...

Romario | 14 août 2014 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

Le gouvernement français se comporte envers le loup comme le Japon envers la baleine.
Il tente de justifier l'injustifiable sous couvert d'une expérimentation qui est, en fait, une volonté d'éradication.
En ne respectant pas l'expression populaire de la consultation publique lançée sur cet arrêté ( http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DEVL1414415A_Synthese_de_la_consultation.pdf), Ségolène Royal a trahi, une fois de plus, une majorité de français.
Le pastoralisme est moribond non à cause du loup (ou de l'ours) mais seulement à cause de la concurrence de la Nelle Zélande et de l'incohérence de gestion de la filière ovine.
Les dirigeants actuels se préparent des jours douloureux en persistant à ne pas respecter la volonté exprimée des citoyens.

Alain | 14 août 2014 à 12h45 Signaler un contenu inapproprié

Le ministère de l'Ecologie ne tient aucun compte du résultat des consultations publiques à ce sujet!
Scandaleux!

danielle | 14 août 2014 à 14h05 Signaler un contenu inapproprié

Pas d'affect : il sera amusant (sans doute pas pour les loups) de voir si la jurisprudence de la CJUE concernant l'élimination de loups sera respectée. Il y a quelques années un Etat baltique s'est fait condamner en manquement pour avoir tiré des loups ; la CJUE a relevé que vu l'éthologie de l'espèce, il n'était pas pertinent d'abattre des spécimens dont on n'était pas sûrs qu'ils avaient participé à l'attaque de troupeaux ; que d'autre part il existait d'autres méthodes pour protéger les troupeaux : à savoir : les enclos et (je n'en suis plus sûr) les animaux de garde (chien de bergers).
Autrement dit présomption d'innocence pour le loup, à défaut d'abolition de la peine de mort :) et bouclage d'un garde manger bien tentant (mettons nous à la place du loup, qui ne pouvons réfréner nos besoins en biens alimentaires et industriels (y compris si minimalistes). :(

La manière dont cette campagne aura été organisée et juridiquement conçue en dira long sur la manière de travailler de l'administration vis à vis du respect du droit de l'UE. :)...

Qui conditionne l'octroi ou la reversion d'aides de l'UE... 3,6milliards d'euros aident à piger....

Or des responsables jouent les étonnés après des décisions de cour administratives d'appel... sur la complexité des règles - nationales - environnementales (dues aux lobbies des professions concernées pour les contourner) et leur difficulté d'application ( les règles nationales ont été en partie conçues pour çà).

DURA LEX SED LEX | 14 août 2014 à 14h09 Signaler un contenu inapproprié

Toujours la même rengaine les intérêts particuliers contre l’intérêt général, j’espère que les sanctions européenne seront à la hauteur quand aux moutons je donne ma part... aux loups, subventionner des gens incapables de respecter la biodiversité surement pas

lio | 15 août 2014 à 12h23 Signaler un contenu inapproprié

Très drôle cette histoire de Nouvelle Zélande... Sourions un peu : autrement dit les loups seraient tirés parce que la filière est devenue vulnérable à cause d'importation néo zélandaise ; l'importation néozélandaise ne serait-elle pas la compensation diplomatique d'une opération de piraterie pilotée par la France pour couler un navire hollandais dans un port néo zélandais (les exécutants qui ne sont pas les commanditaires ne sont pas en cause) ; or cette mission avait pour but d'empêcher une protestation contre les essais de la France dans le Pacifique ; autrement dit le loup est victime du nucléaire, par impact à longue distance à longue période de vie ; arrêtons là, on pourrait aussi parler de l'ESB sur l'air de la théorie non pas du complot, mais de la c... en branches ramifiées. Pauvre loup mes agneaux... Pauvres agneaux mes p'tits loups...

PSSCCCHHHHIIIIIITTTTTTT : un peu de mémoire... | 18 août 2014 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

Très franchement, cet arrêté ne change pas grand chose : il s'agit uniquement de transférer la possibilité de tirer un loup, des agents de l'oncfs aux chasseurs. En ces temps de déficit budgétaires, cela n'est pas un ma. On aurait préférer faire payer les chasseurs désirant tiré un loup via un accompagnement des tirs par l'ONCFS . Cela aurait permis un meilleur suivi des conditions de tirs et ramené des sous dans les caisses de l'état.
Concernant le suivi du plan de chasse (car il faut l'appeler maintenant ainsi), on a vu que les chasseurs sont responsables et capables de gérer les populations d'ongulés (cerf, chevreuil, chamois, mouflon) qui ont explosé ces 30 dernières années.
La vraie question est à combien fixe-t-on le quota annuel de prélèvement des canidés (étant entendu qu'il soit possible de le fixer à 0 en cas de mauvaise reproduction) et sur quels critères (biodiversités, économiques, agricoles, cynégétiques ... ) ?
Je ne pense pas que quiconque ait une réponse toute faite qui contenterait toutes les parties, à l'exception des écolo-bobo qui pensent que la Terre n'est qu'un vaste terrain de loisir alors qu'il est depuis longtemps une surface sur exploité par l'Homme.

Robin

robin | 18 août 2014 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié

L'extermination programmée du loup, entamé sous le gouvernement de sarkozi se poursuit sous couvert d'1 vocabulaire propre à nous faire croire que nous expérimentons une nouveauté. Royal, comme ses prédécesseurs, ne connaissant rien à la biodiversité, et moins encore en ce qui concerne les prédateurs, n'ayant, 2 surcroît aucune connaissance en ce domaine précis - inutile d'évoquer les autres sujets sociétaux en lesquels c'est encore pire -, nous pond un arrêté dont l'expérience a été mainte fois mise en pratique bien que chaque fois, cette façon d'agir n'a conduit qu'à l'éradication des espèces. Elle s'imagine qu'elle innove alors qu'en fait elle ne fait que pondre une théorie fumeuse - pour des fumistes, ceci est naturel - qui ne peut conduire qu'à la destruction des espèces et, 2 fait, à la destruction, sur le long terme, de la résilience des écosystèmes entres eux - 50 années d'études à travers le monde ayant démontré cette réalité - elle nous remet le couvert en se moquant royalement des générations futures.
Il est à craindre, dans ce pays où la conscience de la Nature en soit encore à sa phase paléolithique, que nous, peuple français, soyons incapable de défendre notre biodiversité. Nos enfants nous remercierons, assurément, 1 jour, de notre inaction, si ce n'est 2 notre apathie collective, offrant à cette oligarchie nauséabonde, inculque autant qu'inculte, 2 détruire, point par point, notre nation, incluant tout le vivant.

Olivier | 19 août 2014 à 13h39 Signaler un contenu inapproprié

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