Le pôle-relais tourbières, rattaché à la Fédération des conservatoires d'espaces naturels, a publié un guide sur les services écosystémiques rendus par les tourbières. Il pointe les enjeux pour la préservation et la restauration de ces milieux naturels. Il vise à offrir aux gestionnaires, et à tous ceux qui promeuvent la protection des tourbières, des exemples transposables à leurs contextes.
Qu'est-ce qu'une tourbière ? Il s'agit d'un milieu humide possédant une végétation productrice et accumulatrice de tourbe, selon la définition de Manneville et al., 1999. "La caractéristique commune à toutes les tourbières est la présence quasi permanente d'eau dans le sol. Cette eau appauvrie en oxygène limite l'action des micro-organismes et ralentit donc la décomposition des restes végétaux. C'est ainsi que se forme la tourbe, sur des pas de temps de plusieurs siècles à plusieurs millénaires, dans un environnement toujours humide", détaillent les auteurs. Le document liste les dégradations les plus courantes : plantations, extraction de tourbe, drainage, etc. Celles-ci ont un impact sur le fonctionnement de ces zones humides et donc sur leur capacité à fournir des services écosystémiques.
Sept fiches présentent lesdits services fournis par les tourbières. La fonction de régulation est la plus importante. La régulation des régimes hydrologiques permet de prévenir le risque d'inondation et de soutenir les débits d'étiage. Les tourbières ont également un effet sur la qualité de l'eau et le climat. Elles apportent aussi une fonction de support pour accueillir une biodiversité propre à ce type de zone humide. Elles fournissent à l'homme de la tourbe, du bois, et des lieux de pâturage et de fauche. Les tourbières sont enfin des zones clés pour l'archéologie et la paléoécologie du fait de leur capacité exceptionnelle de conservation.