Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Tourterelle des bois : un quota de 17 000 prises prévu malgré le grave déclin de l'espèce

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Le ministère de la Transition écologique soumet à la consultation du public (1) un projet d'arrêté (2) qui fixe à 17 460 tourterelles des bois le prélèvement pour la saison de chasse 2020-2021. « Soit 3 % de moins que pour la saison précédente et cela pour tenir compte d'une baisse de population estimée à 3 % par an », explique le ministère.

« Inscrite sur la liste rouge de l'UICN, la tourterelle des bois est menacée d'extinction au niveau mondial. Ses effectifs en Europe sont en chute libre (-80 % depuis 1980). Ce déclin apparaît comme particulièrement prononcé sur la voie de migration occidentale dont fait partie la France. Des pays comme le Royaume Uni pleurent déjà sa disparition », s'indigne la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui parle d'un arrêté « incompréhensible ».

La France a reçu le 2 juillet dernier un avis motivé de la Commission européenne en vue de se mettre en conformité avec la directive sur la conservation des oiseaux sauvages. Le comité d'experts sur la gestion adaptative des espèces avait préconisé deux scénarios en mai 2019 : stopper provisoirement les prélèvements afin de maximiser les chances d'une stabilisation des effectifs à court terme ou fixer un prélèvement à 1,3 %, scénario retenu par le ministère de la Transition écologique. « Le comité d'experts a formulé un avis identique lors de sa séance en date du 29 juin 2020 », indique l'hôtel de Roquelaure.

La Fédération nationale des chasseurs appelle de son côté à soutenir ce projet d'arrêté. « L'érosion  des populations de tourterelles des bois à l'échelle européenne n'est pas imputée à la chasse en France mais à la disparition des habitats favorables à l'espèce », indique la fédération, qui précise agir en favorisant le bocage, les points d'eau et le contrôle des prédateurs. « Mais comment expliquer alors qu'elle a disparu des campagnes anglaises pourtant très favorables ? », pointe Yves Vérilhac, directeur général de la LPO.

1. Accéder à la consultation du public
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-relatif-a-la-chasse-de-la-a2179.html?id_rubrique=2
2. Télécharger le projet d'arrêté
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35908-projet-arrete-tourterelle.pdf

Réactions7 réactions à cet article

La disparition des habitats en zone de reproduction mais aussi en zone d'hivernage sur la frange sahélienne de sa zone de distribution sont à traiter rapidement.

En France, l’outil Cyn’Actions Biodiv’ est une base de données nationale de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) recensant les actions des chasseurs français en faveur de la biodiversité. Il a permis d’identifier, de manière non exhaustive. En 2019, pas moins de 159 actions sont présentes dans la base de données, dans 54 départements français et les 5 régions les plus concernées.

Ce projet d’arrêté reprend un quota national très réduit d’oiseaux à prélever déjà institué en 2019, qui fait passer le tableau de chasse moyen de la tourterelle des bois en France de 90 000 à moins de 18 000.

Les chasseurs français sont très en avance sur leurs voisins européens, notamment espagnols, et ils ne doivent pas être découragés de leurs efforts en raison du retard pris par la Commission européenne pour mettre en œuvre une gestion adaptative internationale.

Les chasseurs français sont au contraire l’exemple à suivre au plan européen dans leurs efforts de conservation.

laurent | 27 juillet 2020 à 09h10 Signaler un contenu inapproprié

Faudra que je regarde quel type de tourterelles nichent dans mon coin, si c'est oui, aucune chance d'être chassées.

pemmore | 27 juillet 2020 à 12h58 Signaler un contenu inapproprié

En France 60 oiseaux peuvent être massacrés par la chasse alors que dans les autres pays européens seuls une trentaine peut être criblée de plombs. Par ailleurs comment peut-on réellement contrôler l'activité des chasseurs, c'est à dire un million de chasseurs sur la totalité du territoire, c’est une plaisanterie. Ce jeu de la mort consistant à massacrer le monde animal par plaisir relève du sadisme et de la malfaisance, verrons-nous un jour les mesures contraignantes adéquates pour réduire et interdire ce « loisir » mortifère et cynique : outre que toute espèce en danger devrait être épargnée par ce massacre ludique, la période et les jours de chasse devraient être drastiquement réduits, la chasse interdite en zone natura 2000 et parc naturel, pour enfin laisser la nature vivre en paix et cesser ce jeu sordide et sadique qui consiste à prendre une jouissance dans la mort et la souffrance animale. Le canton de Genèvre a interdit ce jeu de la mort et pratique une régulation professionnelle, le rapport à la nature s'est transformée et la sécurité des populations est devenue réalité ; nous n'avons pas besoin de ces pseudo régulateurs en casquette orange et tenue de combat qui s’imaginent dans une guerre sans fin contre le monde animal ! la chasse comme protection de la biodiversité est l’une des pires escroqueries

Raisonnable | 27 juillet 2020 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié

On ne peut pas mettre dans le même panier tous les chasseurs de France, la chasse aux oiseaux est plus du domaine de ceux du sud ouest, plus au nord c'est plutôt le chevreuil qui a besoin d'une régulation et le sanglier.

pemmore | 28 juillet 2020 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié

De bien beaux efforts pour tenter de redorer le blason de la chasse française, laurent, mais vos efforts sont assez vains. Car tout le monde sait bien que sous cette fine et fragile pellicule de dorure, c'est du plomb que l'on trouve et rien d'autre. Chaque saison de chasse apporte en effet son lot de faits démontrant sans ambiguïté que la pratique de la chasse en France n'est en rien écologique. Et les faits sont têtus.

Pégase | 01 août 2020 à 23h19 Signaler un contenu inapproprié

Quel est ce délire? 17 000 oiseaux tués (et non prélevés il faut appeler les choses par leur nom) et pour en faire quoi ?

gaïa94 | 04 août 2020 à 23h41 Signaler un contenu inapproprié

Qu'en est-il des "prélèvements" des alouettes ,des grives , des bécasses, du coq de bruyère ? Toutes espèces dont on connait la nuisance sur nos récoltes de maïs .

sirius | 09 août 2020 à 18h21 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Votre conseil juridique en matière de biodiversité et d'espèces protégées Cabinet Valentin Renoux - Avocat