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Actu-Environnement

Toxicité des pesticides : fabricants et ONG s'opposent

Risques  |    |  L. Radisson

La dernière étude sur la toxicité des pesticides, réalisée par Robin Mesnage et Gilles Eric Séralini de l'Université de Caen, suscite des réactions. Cette étude, relayée le 30 janvier par l'ONG Générations Futures, parvient à la conclusion que les pesticides commercialisés sont des centaines de fois plus toxiques que leur matière active seule.

"Je tiens à rappeler très clairement que les produits mis en vente (substances plus co-formulants) sont évalués au préalable dans le cadre de la réglementation européenne, contrairement à ce qui a été affirmé à l'occasion de la communication de ces travaux", a réagi le lendemain Eugénia Pommaret, Directrice générale de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), syndicat professionnel qui regroupe les fabricants de pesticides.

"Tous les pesticides étudiés dans la publication ont déjà été pleinement évalués avec des études de toxicité in vivo. Ces études sont obligatoires et doivent confirmer l'absence d'augmentation significative de la toxicité de la formulation par rapport à la toxicité de la substance active seule. Par ailleurs, les co-formulants (anti-mousse, mouillants…) sont encadrés, comme toute substance chimique, par la règlementation Reach", ajoute la représentante de l'UIPP, qui réclame une expertise neutre de cette étude par les autorités compétentes.

La toxicité chronique non évaluée

La réaction de Générations Futures ne s'est pas fait attendre. Si tout ce que dit Madame Pommaret est exact, indique l'ONG dans un communiqué du 1er février, "l'UIPP oublie de dire l'essentiel, à savoir que les formulations de pesticides ne sont pas évaluées pour leur toxicité chronique (à long terme), mais seulement pour leur toxicité aigüe !". L'association parle d'une "omission de taille" puisque cette étude "montre justement que c'est le mélange de la substance active avec les adjuvants qui pose problème".

Autrement dit, explique-t-elle, "ce qui est testé n'est pas ce qui est réellement employé par les agriculteurs", ajoutant que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) connaît parfaitement ce manque, son directeur ayant demandé dès 2012 la mise en place de tests pour évaluer la toxicité chronique des pesticides.

Réactions20 réactions à cet article

UIPP et FNSEA même combat, voir sur le site de l'UIPP:" Eugénia Pommaret a effectué l’intégralité de sa carrière professionnelle dans le monde agricole. Son parcours reflète son engagement pour une agriculture moderne et durable. Elle a ainsi été pendant 20 ans responsable « environnement » à la FNSEA avant de rejoindre l’UIPP en novembre 2012 en tant que responsable « suivi des produits et agriculture durable." En dehors des mots accrocheurs: agriculture durable, responsable environnement,... il faut lire défense des intérêts de l'industrie chimique, ceci tant au sein de la FNSEA qui ne défend que le monde du profit, qu'au niveau maintenant de l'UIPP qui soit disant au non de la protection des plantes (qui n'ont rien demandé) préconise le toujours plus de produits chimiques.

Duport Claude | 05 février 2014 à 14h29 Signaler un contenu inapproprié

La toxicité d'un produit ne s'évalue pas in vitro. L'Afssa l'avait déjà dit dans un avis du 26 mars 2009 à propos d'une étude du même.

L'auteur pratique donc l'art de la contrevérité en récidive.

Laurent Berthod | 05 février 2014 à 15h02 Signaler un contenu inapproprié

Par où l'on voit (message de Duport)que les zécolos diabolisent la modernité en l'assimilant au méchant profit capitaliste. Pauvres de nous, sans modernité, sans profit capitaliste nous reviendrions à un stade d'avant le capitalisme. Nous vrivrions come au, quoi, onzième, douzième siècle !

Laurent Berthod | 05 février 2014 à 15h25 Signaler un contenu inapproprié

Après lyssenkisme, il va falloir officialiser le « séralinisme », terme qui, par rapport au premier a une forme telle qu'il peut aussi désigner une maladie.

La dernière production de ces gens est une m... infâme dont le seul objectif était de servir de base pour une opération médiatique et, in fine, politique. C'est, une fois de plus, une sorte de Protocole des Sages de Sion dans le domaine politico-scientifique.

M. Veillerette, le taulier de GF, prétend que « cette étude "montre justement que c'est le mélange de la substance active avec les adjuvants qui pose problème" » du point de vue de la toxicité chronique. Une étude consistant à faire faire trempette à des cellules pendant... 24 heures ? Il prend ses aficionados et plus généralement le public pour des imbéciles.

Wackes Seppi | 05 février 2014 à 17h35 Signaler un contenu inapproprié

M. Berthod,

Les « zécolos » qui, heureusement pour nous ne sont pas représentatifs de tous les écolos, pratiquent une forme de coercition caractéristique de régimes qu'il n'est pas nécessaire de nommer.

Le contradicteur est systématiquement dénoncé, vilipendé voire diffamé. C'est encore plus vrai quand les talibans se réclamant de l'écologie ne peuvent pas atteindre le message qu'ils entendent contester, comme c'est le cas en l'espèce. Le Sieur Duport Claude ne fait que répéter ici, en plus détaillé, l'« argument » déployé par Veillerette.

Wackes Seppi | 05 février 2014 à 17h51 Signaler un contenu inapproprié

Les Laurel et Hardy de la toxicologie. Sauf que Laurel est Hardy étaient marrants alors que ces deux là sont de sinistres propagandistes.

Laurent Berthod | 06 février 2014 à 00h37 Signaler un contenu inapproprié

Amusant, aux dires des sires que je ne qualifierais pas de tristes, W S et L B, je ne ferais que répéter des arguments , mais ces messieurs ne font que répéter les arguments de l'UIPP. Je m'étonne que pour eux les études et alertes de nombres scientifiques ne sont que des âneries du seul fait qu'elles ne sont pas conformes à leur désirs. Partant du principe que les mêmes causes produisent les mêmes effets, je me réfère aux précédents: le tabac, mais non, ce n'est pas nuisible affirmait pendant des décennies les fabricants; l'amiante, mais il n'y a aucun risques; et coté pesticide ou autres soins des plantes combien sont reconnus maintenant pour avoir légèrement altéré notre environnement et la santé des habitants: DDT, Coldaronne,....
Donc pour eux, les lanceurs d'alertes qui ont dénoncés les méfaits de ces substances avaient tord puisque les fabricants disaient qu'il n'y avait pratiquement aucun risque.

Duport Claude | 06 février 2014 à 08h56 Signaler un contenu inapproprié

Pour apporter une pierre au débat sans fond des propagandiste de tout poils (LB et WS en première ligne) je vous dirai que les scientifiques sont SCIENTIFIQUES !!
Ils prennent des faits et trouve des résultats. Les diffamer est "infâme" justement... ou simplement puéril (je pense à vous WS).

Comme toujours la polémique né de ceux qui regardent ces résultats sans une once d'esprit critique.
Soyons certains que les résultats soient juste ! Ce qui change c'est le contexte, le pourtour de cette étude.
En bon Normand je dirai que les deux belligérants ont raisons.

Car oui, comme le dit DC, le passé nous PROUVE que les pesticides sont loin (très loin) d'être anodin et oui, malgré tout, ils ont eu une certaine utilité.

Ce qu'il faut retenir c'est que de plus en plus on remet en cause le grand principe qui fonde l'UIPP "la dose fait le poison".
Eh bien non, la dose ne fais plus le poison. C'est ce que je retiens moi de cette étude.

Après les agréments et autres autorisations ne sont que du vent, chacun essayant de défendre son bout de gras.

Les études vont se poursuivre et certainement pendant quelques temps dans l'indifférence générale. Mais je gage que les industries agro chimiques devront tôt ou tard rendre des comptes ...

ps : LB merci pour vos affirmations délirantes du genre "pas in vivo" ... vous avez raison on va voir si un pesticide détruit une pierre ! Si c'est le cas on l'interdira sinon on le met sur le marché. C'est affligeant.

Terra | 06 février 2014 à 11h04 Signaler un contenu inapproprié

"Les Laurel et Hardy de la toxicologie. Sauf que Laurel est Hardy étaient marrants alors que ces deux là sont de sinistres propagandistes."

Cela pourrait s'appliquer à vous et WS ...

Bonne journée

Terra | 06 février 2014 à 11h05 Signaler un contenu inapproprié

M. Duport Claude ne fait pas que répéter des arguments, mais montre aussi l'étendue de ses connaissances.

C'est quoi le «  Coldaronne » ?

Quant à M. L.B. Et moi, nous ne faisons pas que répéter les arguments de l'UIPP. C'est M. Radisson qui l'a fait dans le billet... Je dois ajouter qu'il a omis de préciser qu'elle réagissait au concert médiatique des pseudo-lanceurs d'alerte qui avaient laissé entendre qu'il y avait des lacunes graves dans l'évaluation des pesticides sous leur forme commerciale. Sur le mode classique des propagandistes du mensonge ou de la demi-vérité.

M. Séralini a laissé dire à l'AFP : « Avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants. »

M. Veillerette a reproché à la « procédure d’évaluation du risque actuelle des pesticides [de ne pas prévoir] l’obligation de tests pour la toxicité chronique des pesticides en formulation. »

Mme Pommaret a répondu, en gros et en détail : « C'est faux ! »

Et M. le conseiller régional de Picardie (en attendant mieux...) a dû avaler son chapeau. Lisez M. Radisson : « Si tout ce que dit Madame Pommaret est exact, indique l'ONG dans un communiqué du 1er février... »

Comment faut-il vous l'expliquer : ils vous ont MENTI.

Wackes Seppi | 06 février 2014 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Ils vous ont MENTI; ce n'est pas la 1ère fois.

Nous avons démontré (c'est si simple) que M. Séralini a produit une «expertise», selon sa version, pour la Cour suprême de l'Inde et, en réalité, pour la plaignante agissant pour le compte de Greenpeace, «expertise» dans laquelle il a délibérément (c'est si gros qu'il ne peut pas en être autrement) menti sur l'origine d'une différence constatée dans un essai d'alimentarité de l'aubergine Bt sur des vaches laitières. Il a attribué cette différence à l'aubergine Bt et, sans aucune preuve, ni même soupçon de preuve, ni même indice, à un effet hormonal.

«Il y avait plus de lait et plus de consommation de matière sèche grossière comme si les animaux avaient été traités avec une hormone» avait-il écrit. En fait, il y avait moins de lait chez les témoins...

Dans le cas présent, nous sommes médiatiquement assaillis par des gens qui essaient de nous vendre l'idée que les pesticides en formulation sont mal évalués pour leur toxicité, et surtout leur toxicité chronique, sur la base d'essais qui ont consisté à tremper des cellules dans lesdits pesticides pendant 24 heures. Et à des concentrations qui n'ont aucune relation avec celle auxquelles nous pourrions être confrontées. Ont peut poursuivre ainsi pendant longtemps sur les malfaçons des essais.

Mais il y a plus simple : l'essai reproduit un autre qui a déjà été dézingué par l'AFSSA dans un avis du 26 mars 2009.

Cette obstination dans l'erreur, comment faut-il l'appeler?

Wackes Seppi | 06 février 2014 à 12h43 Signaler un contenu inapproprié

Il est bien difficile de répondre à un « bon Normand »...

Mais, je peux vous assurer que je conteste pas que les résultats sont justes. Comme personne ne remet en cause la justesse résultats de l'infâme « étude » antérieure sur des rats... étude qui a démontré que le Roundup à une dose voisine de celle qui sort du pulvé est un élixir de jouvence pour les rats mâles.

Ce qui est en cause, c'est la fabrication d'un protocole d'essai destiné à « prouver » une conclusion établie a priori, et non à tester une hypothèse ; c'est la sélection des données allant dans le sens de la conclusion préétablie ; l'interprétation de l'essai à sens unique ; la production d'un article qui n'a pas grand chose de scientifique mais relève du militantisme.

Vous me répondez en « bon Normand ». Moi, j'ai lu et analysé la publi. Ça défie l'entendement.

En fait, la publication « démontre » (si on adopte la méthode séralinienne) que certains pesticides favorisent la multiplication des cellules... Si, si !

Il faut la recommander dare dare aux fabricants de produits cosmétiques !

Wackes Seppi | 06 février 2014 à 13h02 Signaler un contenu inapproprié

Terra,

Merci de lire ce que j'écris pas ce que vous croyez lire. Je n'ai pas dit que la toxicité ne s’évaluait pas "in vivo", j'ai dit qu'elle ne s'évaluait pas "in vitro". Comme, en matière de biologie, le contraire de "in vitro" est 'in vivo", ce que je disais revenait à dire que, justement, la toxicité s'évalue "in vivo", exactement le contraire de ce que vous me faites dire.

A tchao bonsoir...

Laurent Berthod | 06 février 2014 à 18h02 Signaler un contenu inapproprié

"Ce qui est en cause, c'est la fabrication d'un protocole d'essai destiné à « prouver » une conclusion établie a priori" Mais monsieur W S c'est exactement ce qui est reproché aux fabricants tant des "soins" pour les plantes que pour certains laboratoires pharmaceutiques, et d'omettre dans leur demande d'homologation les résultats de tests ou d'essais défavorables, je suis gentil, je ne parle que d'omission et non pas de trucage. Comme la liste est longue, je vous en fait grâce. Quant à votre remarque sur mon erreur, je voulais citer le
"chlordécone", mais peut être que, à causse des multiples pollutions subies, je commence à avoir (mais je ne suis pas le seul) des trous de mémoire.

Duport Claude | 06 février 2014 à 18h06 Signaler un contenu inapproprié

Tabac, amiante, pesticides.

Comparaison n'est pas raison.

En l'occurrence cela s'appelle pratiquer l'amalgame.

C'est intellectuellement irrecevable et moralement inadmissible.

Laurent Berthod | 06 février 2014 à 23h26 Signaler un contenu inapproprié

Mes excuses pour cette bévue LB.
Qui n'enlève rien du reste des remarques.

Terra | 07 février 2014 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur Duport a des preuves des accusations qu'il porte ?

Laurent Berthod | 07 février 2014 à 10h30 Signaler un contenu inapproprié

Wakes seppi l'homme qui "murmurait a l'oreille de l'industrie chimique" va bientôt être obligé de faire une note de frais pour pouvoir poster ses commentaires!

lio | 07 février 2014 à 12h38 Signaler un contenu inapproprié

M. Duport Claude nous administre une belle leçon de rhétorique écolotalibanesque.

Dans son premier commentaire (5 février 2014 à 14h29) – faute de s'être informé sur le fond et de connaître le sujet, situation typique pour l'extrémisme et l'intolérance « écologiques » – il s'en est pris à la personne de Mme Pommaret, désormais grillée pour l'éternité puisque passée de la FNSEA à l'UIPP. Trouver un bouc émissaire... c'est si commode...

Dans un deuxième temps (6 février 2014 à 08h56), on dénigre l'interlocuteur et sa position. Pour M. L.B. et moi, « les études et alertes de nombres scientifiques ne sont que des âneries du seul fait qu'elles ne sont pas conformes à leur désirs ». Remarquez bien qu'il s'agit d'une déclaration générale. Il ne faut surtout pas causer de l'« étude » et « alerte » qui fait l'objet du billet... on risquerait un pan sur le bec précis plutôt qu'un démenti général !

Forcément, on applique aussi la stratégie de la diversion : tabac, amiante, DDT et chlordécone bannis au siècle dernier... Bonjour l'amalgame (mais un amalgame qui devrait être précisé...).

Et la stratégie du déshonneur, ou de l'honneur, par association, selon l'interprétation que l'on fait de sa phrase. En gros, c'est : les lanceurs d'alerte Séralini et Veillerette (ha ! Ha ! Ha !) ont raison puisqu'ils s'inscrivent dans la droite ligne de ceux « qui ont dénoncés les méfaits de ces substances » (c-à-d. tabac, amiante...)

Et quand il faut descendre dans l'arène (6 février 2014 à 18

Wackes Seppi | 07 février 2014 à 15h44 Signaler un contenu inapproprié

Lio toujours autant d'intérêt dans vos commentaires.

Séralini finira en prison a force de jouer sur les non connaissances du grand public pour faire passer de faux messages

Il sait que :

L'AMM (autorisation de mise en marché) est d'abord européenne.Mais l'Europe ne teste effectivement pas les formulations commerciales mais les matières actives (avec leur adjuvant obligatoire pour certain).Si AMM Europe ok pour matière active alors inscription sur liste positive pour 10 ans.

Alors ensuite chaque état membres peut procéder avec ses propres règle d'évaluations à sont AMM national mais là, sur les produit commerciaux en entiers (donc formulés et si, et seulement si, matière active inscrite sur liste positive Europe).En France les règles sont bien plus forte en sécurité que dans beaucoup d'autre état membres (toxicité chronique y compris )
C’est même pour cela que des produit autorisés en Espagne ne le sont pas chez nous alors qu'ils semblent identiques mais ne le sont pas (juste un adjuvant qui change ,toléré en Espagne, mais refusé en France qui applique un niveau de sécurité plus haut)).

Les règles de bases de mise en marché européen et de ses états membres (2001??) pour les phyto montrent bien l'absurdité des allégations du triste séralini et de ses collègues.

Ce ne sont plus des croyants à coté de la plaques mais de vrai escrolo qui se foutent vraiment du monde,y compris de ceux qui les"idéalise" puisqu'ils jouent sur leurs ignorances et ou croyance et ou bétise ....

yannquirigole | 09 février 2014 à 16h19 Signaler un contenu inapproprié

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