D'un coût de 50 millions de dollars australiens, l'usine aura une capacité de traitement annuelle de 134 000 tonnes de déchets. Le pourcentage des flux de déchets entrant dans l'usine et échappant à la décharge pourra atteindre 78 %, ce qui modifiera considérablement le bilan carbone des habitants des villes de Penrith et de Liverpool à mesure que leurs déchets sont récupérés et recyclés pour une réutilisation profitable, estime Suez.
La municipalité de Penrith est en train d'introduire un nouveau service de ramassage des déchets ménagers biologiques : chaque semaine, les résidus alimentaires ménagers (fruits, légumes, viandes, os) et les résidus de jardin et d'élagage produits par environ 50 000 foyers seront ramassés. L'usine pourra accepter jusqu'à 40 000 tonnes de ces déchets de la ville, commente Suez. Une partie du compost produit servira à l'amélioration et à l'entretien des parcs, des jardins et des terrains de sport administrés par le Conseil municipal dans toute la ville. Le compost à utilisation spécifique de la municipalité de Liverpool pourra quant à lui être employé pour la régénération des sols et dans les domaines forestier et de l'agriculture à grande échelle. L'un des problèmes les plus importants de la gestion des déchets dans ce pays tient au fait que 8,5 millions de tonnes de déchets organiques compostables partent à la décharge chaque année, souligne le Directeur général de SITA, Éric Gernath. Ces matériaux organiques se décomposent ensuite par anaérobie en produisant du gaz méthane, lequel a un effet de réchauffement plus de 20 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Les décharges australiennes produisent à l'heure actuelle 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an. Nous devons désormais adopter une approche visant à éliminer les déchets organiques des décharges, grâce à l'utilisation de systèmes de traitement avancé des déchets et de compostage,ajoute-t-il.
Article publié le 26 mars 2009