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Actu-Environnement

La transition agroécologique nécessite un changement global du système agricole français

Le Cese préconise de réformer la totalité du système agricole français pour une transition agroécologique. Un avis soutenu par Stéphane Le Foll et les associations environnementales. D'autres dénoncent une stigmatisation de la profession.

Agroécologie  |    |  G. Krempp

"L'agriculture, ce n'est pas une petite histoire. C'est l'Histoire". Dans l'hémicycle du Conseil économique social et environnemental (Cese), Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a fait siennes les conclusions de l'instance consultative sur la transition agroécologique. Celle-ci nécessite un changement systémique, réformant l'enseignement et la recherche, l'aide financière et le conseil aux agriculteurs ou encore l'information du consommateur. Le texte (1) , salué par de nombreuses associations environnementales, a été adopté à une très large majorité le 23 novembre.

Anticiper la mutation en cours

Cette discipline permet, selon le Cese, "de conjuguer production agricole et reproduction des ressources naturelles" dans une conscience accrue des réalités locales. Une description séduisante sur le papier, mais dont l'application à plus large échelle relève d'un changement systémique de l'organisation de l'agriculture française. Pour le Conseil, cette dernière se trouve face à huit défis (alimentaire, sanitaire, économique, social, sociétal, environnemental, territorial et technique) que peut relever l'agroécologie. Un point de vue que partage le ministre de l'Agriculture, décrivant ce système de production alternatif comme la solution qui permettra "d'anticiper la mutation qui est en cours, et remettra la France à l'avant-garde de l'innovation".

Afin de surmonter les freins à cette transition, le Cese recommande tout d'abord d'éclairer le citoyen sur les enjeux sanitaires et sociaux derrière la filière agroécologique. Le Conseil préconise également une réorientation des moyens financiers et humains pour approfondir la recherche dans la diversification des cultures ou la diversité génétique. Les résultats des scientifiques pourront trouver leur application concrète à travers un échange plus structuré et régulier avec les professionnels et en participant à l'enseignement agricole qui "a toujours accompagné les mutations de l'agriculture".

Soutenir les agriculteurs en transition

L'institution est consciente des risques économiques qu'encourent les agriculteurs prêts à changer leur modèle de production. Le Cese souhaite par conséquent que les structures qui accompagnent les professionnels du monde agricole soient soutenues financièrement. La contractualisation pluriannuelle, la recherche de filières locales complètes (production et valorisation) ou l'orientation des achats des collectivités territoriales vers le local peuvent atténuer les incertitudes liées à la transition.

L'avis n'a pourtant pas fait que des ravis. Le groupe de l'agriculture du Cese, dont sont membres la Fondation nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et la Fédération nationale du crédit agricole (FNCA), dénonce "un texte qui stigmatise une profession, qui propose plus de complexité et plus de réglementation". Stéphane Le Foll a souhaité se montrer conscient de cette critique récurrente des agriculteurs sur le poids des législations ou des cahiers des charges : "Il y a une écologie avec des normes qui deviennent extrêmement difficile à supporter" a-t-il concédé.

1. Retrouvez l'avis du Cese à partir du 29 novembre
http://www.lecese.fr/travaux-du-cese/saisines/lagroecologie

Réactions4 réactions à cet article

Bonjour où peut-on se procurer le texte final produit par le CESE ? le lien dans votre article renvoie sur une page de CESE qui ne semble pas contenir le texte. par avance un grand merci.

emma | 25 novembre 2016 à 09h40 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Comme indiqué, la note sera disponible à partir du 29 novembre. Elle n'est pas encore en ligne pour le moment.

Le modérateur | 25 novembre 2016 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

Et si ça commençait aussi par élire une majorité de petits agriculteurs de de terrain pas forcément bio dans le conseil d'administration de la FNSEA avec remboursement des frais engagés pour payer le suppléant agricole devenu nécessaire ?

Sagecol | 29 novembre 2016 à 08h32 Signaler un contenu inapproprié

"stigmatisation de la profession", le gros mot est lâché ! Il faut voir qu'on vient de loin, les paysans ont été si longtemps soumis aux diktats de l'industrie des engrais et autres pesticides en amont et des débouchés en aval. Ceux qui se disent stigmatisés, sont-ils encore des paysans, ou de simples producteurs de matière première pour l'industrie agro-alimentaire ?! On a trop longtemps visé à une agriculture hors sol, des produits (céréales, viande) totalement contrôlés poussant sur une surface aussi stérile que possible. Il est bon que cette réflexion émerge enfin à un tel niveau.

dmg | 29 novembre 2016 à 22h01 Signaler un contenu inapproprié

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