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Transition énergétique : les besoins des entreprises

Alors que le groupe de contact avec les entreprises créé pour le débat sur l'énergie se réunit le 31 janvier, les consommations de l'industrie et du tertiaire mettent en évidence un schéma d'approvisionnement axé sur le gaz et l'électricité.

Energie  |    |  D. Laperche

34,7 millions de tonnes-équivalent pétrole (tep), hors carburants : c'est la consommation d'énergie brute dans l'industrie manufacturière y compris l'industrie agroalimentaire (IAA) et les scieries en 2011, selon des données de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ces deux derniers secteurs représentent 8 millions de tep, hors carburants. La tendance serait toutefois à la baisse. La consommation de l'industrie manufacturière - l'industrie agroalimentaire (IAA) et les scieries mises à part - a en effet connu une diminution de 2,6% en 2011 par rapport à 2010.

"Malgré la baisse des consommations, la facture énergétique du secteur industriel continue d'augmenter en 2011, sous l'effet d'une hausse des prix des énergies. Elle s'élève ainsi à 12,4 milliards d'euros en 2011 (+ 7,5%)", pointe l'Insee.

Les énergies les plus demandées ? L'électricité (40,0% des consommations hors usage en tant que matière première) et le gaz notamment naturel (36,1%) restent les premières sources d'approvisionnement en 2011. La part des produits pétroliers se maintient à un niveau bas : 9,2% en 2011 contre 18,1% en 1996.

Selon une " link="http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/1941/1041/dix-ans-consommation-denergie-secteur-tertiaire.html">étude du Commissariat au développement durable, la consommation finale énergétique du secteur tertiaire s'élevait quant à elle à 26 Mtep, en 2010. Elle s'avère nettement inférieure à celle des transports (51 Mtep), du résidentiel (45 Mtep), ou de l'industrie (42 Mtep).

"La consommation annuelle du tertiaire a augmenté de 15% entre 2001 et 2010, alors que celle de chacun des autres secteurs diminuait : -1% pour le transport, -6% pour le résidentiel, -12% pour l'agriculture et -21% pour l'industrie", pointe le rapport du ministère. Cette croissance serait liée à la progression du secteur tertiaire dans l'économie et le développement de la climatisation ou la micro-informatique. Les commerces, l'administration publique et la santé humaine et l'action sociale absorbent près de la moitié de la consommation totale du secteur tertiaire en gaz naturel et en électricité haute tension.

Gaz naturel et électricité : une part importante de la consommation

De la même manière que l'industrie, le gaz naturel et l'électricité haute tension représentent la part la plus importante (59%) de la consommation finale d'énergie du tertiaire.

 
Réunion du groupe de contact avec les entreprises, le 31 janvier Le débat sur la transition énergétique s'organise autour d'un Conseil national (7 collèges rassemblant les représentants des organisations syndicales, des employeurs, des ONG environnementales, des associations de consommateurs et chambres consulaires, des élus locaux, des parlementaires et des représentants de l'État), d'un comité de pilotage, d'un comité d'experts, d'un comité de citoyens, d'un groupe de contact avec les collectivités et d'un groupe de contact avec les entreprises.

Au sein de ce dernier, un "noyau dur" de 26 entreprises et syndicats professionnels se réunira pour la première fois le 31 janvier.
 
Ce schéma d'approvisionnement pourrait devenir problématique à l'avenir. Si dans son bilan prévisionnel de l'équilibre offre-demande de l'électricité en France, RTE estime que la sécurité électrique devrait être assurée jusqu'en 2015, en revanche, le risque de défaillance pourrait être de 5h par an et la puissance manquante de 1,2 GW à l'horizon 2016.

L'une des réponses du gouvernement à ce manque passe par l'instauration d'un marché de capacité. Ce dernier vise à inciter les producteurs à faire des investissements dans leurs centrales de production d'électricité de pointe ou encourager leurs clients à réduire leurs consommations pour garantir l'approvisionnement énergétique.

Second levier à actionner : une nécessaire évolution des modes de vie, de production, de consommation, de transport et de nouvelles stratégies de développement industriel. Cet enjeu constitue le corps de la volonté de transition énergétique.

Le débat préalable devrait aboutir à un projet de loi de programmation en octobre. Il se penchera sur cinq grandes questions : quelle trajectoire énergétique pour que la France remplisse ses engagements nationaux et internationaux, quelle gouvernance de l'énergie, quelles énergies renouvelables privilégier, comment aller vers la sobriété énergétique et avec quels financements organiser la transition énergétique ?

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