Rappelant les objectifs climatiques de la France, l'institut Montaigne plaide une nouvelle fois en faveur du nucléaire, dans une note publiée le 8 juin. Les débats sur la transition énergétique ont tendance à se focaliser sur le nucléaire et les énergies renouvelables, délaissant une grande partie des autres défis, regrette-t-il. Or, "l'enjeu, pour réduire l'émission de GES [gaz à effet de serre], n'est pas tant de substituer de l'électricité renouvelable à l'électricité nucléaire, que de diminuer nos importations d'hydrocarbures, principales responsables de nos émissions de GES notamment dans le secteur du chauffage et des transports". Dans ces deux secteurs, l'électricité a un rôle à jouer pour réduire l'empreinte carbone, souligne-t-il.
Plaidant pour une rationalisation du soutien public aux énergies renouvelables, il souligne que "le marché de l'électricité est incapable de fournir un signal prix de long terme permettant d'inciter des producteurs à investir dans des actifs de production fortement capitalistiques", notamment le nucléaire. L'institut est favorable au lancement du Grand carénage "en décidant la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires existantes, tant que leur sûreté est garantie et que c'est économiquement rentable". Il soutient également le lancement d'un nouveau nucléaire "compétitif [qui] abaisserait les prix de l'électricité". L'institut est favorable à la mise en place d'un contrat pour différence pour les nouveaux réacteurs, s'appuyant sur l'exemple de Hinkley Point qui a obtenu un tarif garanti pour 35 ans.