Depuis le 1er novembre 2019, une nouvelle organisation représente, au niveau national, l'ensemble des transporteurs fluviaux et des professionnels de la batellerie : Entreprises fluviales de France (E2F).
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État chargé des transports, « se félicite de la création [de cette] nouvelle organisation professionnelle », notamment parce qu'elle dispose d'un collège dédié aux artisans bateliers. « La fédération offre aux entreprises de la batellerie artisanale, dépourvues d'organe de représentation depuis la dissolution récente de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), l'occasion d'être de nouveau représentées et défendues », explique-t-il.
Plus de 60 % des volumes transportés
La dissolution de la CNBA, établissement public administratif jouant le rôle de chambre des métiers pour les artisans, avait été actée dans la loi de finance pour 2019 qui supprime la taxe prélevée auprès des artisans bateliers pour la financer. Cette décision « [montre] l'empressement à faire disparaitre l'unique représentation du secteur du transport artisanal de marchandises par voie fluviale », avait alors critiqué la Chambre.
Les artisans, qui revendiquent « plus de 60 % des volumes transportés en France », craignaient que la dissolution de la CNBA « [entraîne] fatalement un retour à la situation (…) où la profession était représentée par une multitude de petites structures, associations et syndicats faibles et peu organisés ». Ils déploraient aussi la disparition d'un établissement chargé du soutien à la modernisation de leurs entreprises et du versement des aides de secours destinées à palier une baisse d'activité (liée à une crue, une sécheresse ou une mauvaise récolte céréalière, notamment).
Le ministère rappelle par ailleurs que des « discussions [sont] en cours pour parvenir à la signature, au début de l'année 2020, d'Engagements pour la croissance verte (ECV) », afin d'inscrire « pleinement » le transport fluvial dans la transition énergétique.