Pour espérer se maintenir sur la trajectoire d'une hausse des températures de 1,5°C, il faudrait que la dernière voiture de tourisme alimentée par des carburants fossiles essence ou gazole soit vendue en 2035 (en comptant une durée de vie d'une voiture d'environ 15 ans), selon une analyse de Climate Action Tracker (CAT) (1) . L'entité est constituée de quatre organismes de recherche (2) s'intéressant au réchauffement climatique.
Pour le CAT, les véhicules à zéro émission devront ainsi avoir la plus grosse part de marché en 2035 pour respecter l'Accord de Paris. Cette tendance devra également s'accompagner d'une décarbonisation du secteur de l'énergie, afin que les véhicules électriques affichent réellement une neutralité carbone.
L'organisme estime également que si les gouvernements durcissent les normes nationales d'économie de carburant des voitures particulières neuves en doublant les exigences d'ici 2030 et atteignent les 50% de véhicules électriques en 2050, l'objectif de 2°C pourrait être atteignable. En revanche, celui d'1,5°C nécessite davantage d'efforts.
Pour obtenir ces résultats, le TAC a comparé deux scénarios, l'un intégrant un doublement des normes d'économie de carburant de voiture en 2030 et le second avec un second niveau d'exigence : l'atteinte de 50% de véhicules électriques en 2050. Résultats ? Pour l'Europe et les Etats-Unis, le déploiement accru des véhicules électrique maintiendrait sur la voie des 2°C. En Inde, même si la hausse prévue du nombre de véhicules reste élevée, les projections demeurent également dans la voie des 2 ° C. En Chine, au Brésil et au Mexique, le scénario 2 permet tout juste de se conformer à l'objectif des 2C °. Au Japon en revanche, dans les deux cas les émissions globales vont fortement diminuer du fait de la baisse d'activité.