Spécialisée dans la conception et la fabrication de machines de tri des déchets, la société Pellenc ST vient d'inaugurer son centre innovation, à Pertuis, dans le Vaucluse. Dans un espace de 1 350 m2, quatre lignes de tri vont permettre aux ingénieurs de travailler dans des conditions réelles d'un centre de tri. Voir le reportage vidéo.
Tous les types de technologies seront testés : les rayons X, l'intelligence artificielle, la spectrométrie ou encore le tatouage numérique, appelé aussi le watermarking. « L'idée, c'est d'avoir un passeport numérique des produits gravé dans la matière des emballages. Ça permet ensuite d'avoir l'identité du déchet en crypté. Avec des modules de détection assez performants, ça permet d'avoir un tri très pur », explique Jean Henin, directeur de Pellenc ST.
Dans le centre, toutes les machines sont munies de divers capteurs et connectées, ce qui permet de simuler un centre de tri 4.0. « L'industrie 4.0, c'est le mariage entre le hardware, tous les mécanismes, et le software, qui va nous donner la possibilité de collecter et traiter de façon plus intelligente certaines données. Ce mariage rend, au bout du compte, le pilotage plus facile pour l'exploitant », précise Jean Henin.
Toute cette technologie fait que le trieur manuel, l'humain, n'a quasiment plus à intervenir, juste pour contrôler la qualité du tri : « Le tri des déchets, aujourd'hui, pour un être humain, est très compliqué en raison de la répétitivité des gestes, de la finesse de tri. On parle désormais plus de contrôleurs qualité, encore nécessaires, même si leur tâche reste assez pénible. »
En investissant 30 millions d'euros entre 2018 et 2025 dans ce centre innovation et dans la modernisation des surfaces industrielles, Pellenc ST a pour ambition d'atteindre 97 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans. Dans le même temps, la société, qui emploie 220 collaborateurs, entend effectuer une centaine d'embauches. Notamment avec des compétences dans les nouvelles technologies, IloT, réseaux, intelligence artificielle, vision industrielle 4.0.