Le 30 juillet, le tribunal de grande instance (TGI) de Tours a enjoint la société Enedis de retirer son compteur intelligent Linky, installé chez un particulier considéré comme électro-hypersensible. Le tribunal s'est prononcé en faveur de quatorze plaignants opposés à la pose du compteur Linky. Leurs plaintes ont été jugées recevables pour des "raisons médicales". Selon le journal Le Monde, le tribunal reconnaît que "les demandeurs présentent tous un syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques mis en évidence objectivement par des examens médicaux". Et "il est démontré l'existence d'un dommage imminent et d'un lien de causalité direct entre la pose du compteur Linky et les pathologies présentées par les demandeurs", ajoute le tribunal de Tours.
C'est la première fois qu'un juge ordonne à Enedis de procéder au retrait du compteur Linky. Il devrait être retiré d'ici trois mois du domicile composé d'un enfant de 7 ans. Le tribunal a estimé que "l'état de fatigue chronique" et "les difficultés de sommeil" de l'enfant, attestées par un certificat médical,"pouvaient être en rapport avec le compteur Linky". Le tribunal a aussi demandé à Enedis "la livraison d'électricité exempte de courant porteur en ligne".
Tous les plaignants se déclarent électro-hypersensibles et souffrent notamment de palpitations ou de picotements. Pour les treize autres requérants (représentant huit foyers), le juge a demandé à Enedis de ne pas installer le compteur Linky à leur domicile. Lors de ce procès, le tribunal a aussi rejeté 106 plaintes. Selon l'AFP, Enedis "reste convaincu de l'innocuité des compteurs" et a annoncé son intention de faire appel.