Les deux militants de Greenpeace qui s'étaient introduit le 5 décembre dernier dans la centrale nucléaire du Cruas (Ardèche) ont été présentés à la justice hier. Le procureur du Tribunal correctionnel de Privas a requis les mêmes peines à leur encontre que celles proposées pour les neuf militants qui s'étaient introduits dans la centrale de Nogent-sur-seine : quatre à six mois de prison avec sursis, amendes allant de 1.000 à 1.500 euros chacun, deux ans de mise à l'épreuve et 1.000 euros d'amende pour ceux qui ont refusé le prélèvement de leur ADN.
Greenpeace déplore la sévérité des réquisitions prononcées et remarque que "la prison avec sursis devient le minimum requis, alors qu'il y a quelques années, pour des faits similaires, les militants écopaient d'amendes". "Il est regrettable qu'alors que le débat sur le nucléaire s'anime enfin en France, le ministère public serre la vis pour dissuader les militants de se mobiliser et de jouer leur rôle de lanceurs d'alerte", note Sophia Majnoni, en charge de questions nucléaires chez Greenpeace France.
Les jugements sont attendus les 21 et 28 février.