Ce mardi 19 mai, le viticulteur bio Thibaut Liger-Belair a été jugé pour refus d'utilisation de pesticides dans le traitement de ses vignes. L'homme, qui encourait 6 mois de prison et jusqu'à 30.000 euros d'amende, a été relaxé.
Ce viticulteur de Nuits-Saint-Georges, dans la Côte d'Or, avait choisi de ne pas appliquer les traitements réglementaires contre la flavescence dorée, imposés par arrêté préfectoral.
Parallèlement, un mouvement de solidarité s'est déclenché. Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) le soutient "comme tous les viticulteurs et agriculteurs biologiques qui refusent l'emploi de produits chimiques pour lutter contre les parasites", déclare le parti. Ce dernier appelle notamment à la désobéissance civile pour ne pas utiliser de produits toxiques même si cela est imposé, "sans consultation préalable", précise-t-il, par des arrêtés préfectoraux. Quant à la Confédération paysanne, qui s'exprime également en faveur de Thibaut Liger-Belair, elle revendique des solutions alternatives pour ne pas généraliser l'utilisation obligatoire des pesticides.
Rappelons qu'en décembre dernier, Emmanuel Giboulot, autre viticulteur bio, avait été relaxé par la cour d'appel de Dijon, après avoir été condamné quelques mois plus tôt pour refus d'utilisation de pesticides dans le cadre du traitement de ses vignes.