Pour convaincre les trois ministres reprennent les arguments développés par la Commission européenne en mai dernier à l'occasion de la présentation d'une communication sur le sujet : influence sur le prix du carbone, certitude et prévisibilité pour les investisseurs, relance de la croissance, coût moindre dû à la récession… Le coût d'un passage à 30 % est désormais estimé à 11 milliards d'euros de plus que le passage originel à un objectif à 20 % de réduction, soit un surcoût de moins de 0,1 % de la valeur de l'économie de l'UE, peut-on lire dans la tribune.
Cette tribune marque un tournant dans la position allemande. En mai dernier le ministre allemand de l'industrie, Rainer Brüderle, avait réclamé une pause dans l'effort climatique et fait pression sur la Commission, avec l'aide de la France d'ailleurs, pour retarder la décision sur le passage de -20 à -30%. Le Royaume-Uni fervent défenseur de l'objectif -30% a semble-t-il réussi à convaincre ses voisins européens.
Article publié le 15 juillet 2010