Le tribunal de Carpentras a relaxé le 14 octobre Socatri, filiale d'Areva, du délit de pollution d'eau, suite à l'incident survenu en juillet 2008 sur le site nucléaire de Tricastin à Bollène. 74 kilos d'uranium s'étaient alors échappés du site vers deux cours d'eau. En revanche, Socatri a été condamnée à 40.000 euros d'amende pour avoir omis de déclarer sans délai l'incident à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), alors que le Procureur de la République avait requis 100.000 euros ainsi que la fermeture de l’unité de production en cause.
Pour la fédération d'associations environnementales FNE, le jugement rendu est ''insatisfaisant car il considère que la pollution radioactive du Rhône, bien qu’avérée, n’a pas eu de conséquences sur l’environnement !'' Selon Nathalie de Stefano, juriste et directrice de l’association URVN membre de FNE, ''cette société a une importante capacité financière. Il est irresponsable que de telles négligences soient commises et que la société ne soit pas sanctionnée pour la pollution qui est intervenue ! ''
FNE et l’URVN ont annoncé leur intention de faire appel de la décision. De son côté, le Réseau "Sortir du Nucléaire'' qui s'était constitué partie civile envisage aussi de faire appel ''de la relaxe partielle devant la Cour d’appel de Nîmes''. "Sortir du nucléaire" demande en outre qu’une'' inspection indépendante des différents sites du Tricastin soit entreprise''.
