La LPO, Les Amis de la Terre et FNE ont boycotté le CNTE du 1er septembre. En cause ? Des régressions en matière de protection de l'environnement et le projet de loi sur la dérogation à l'interdiction des néonicotinoïdes présenté lors de la réunion.
Les trois ONG n'ont pas répondu présentes à l'invitation de la ministre Barbara Pompili à la réunion de rentrée du CNTE consacrée à la présentation du projet de loi autorisant la dérogation pour l'utilisation des néonicotinoïdes sur les cultures de betteraves.
"Nous en avons assez des incohérences entre les beaux discours et les actes. Voilà un projet de loi qui vise à modifier l'existant et qui pourrait ouvrir des portes à d'autres cultures que celle de la betterave sucrière", dénonce Arnaud Schwartz, président de France Nature Environnement.
Autre raison invoquée par les ONG, "les chiffons rouges agités par le Gouvernement du côté de la chasse". "Doit-on perdre autant de temps sur ce sujet plutôt que de parler de débat de fond ?", demande Arnaud Schwartz.
Les ONG dénoncent également le droit de dérogations qui a été accordé aux préfets pendant le confinement leur permettant d'intervenir sur les réglementations, notamment environnementales, afin de faciliter les activités économiques.
"Nous n'avons rien contre les activités économiques, mais on ne peut pas accepter de toujours mettre le curseur du côté du court terme et des intérêts de certain lobbies."
Article publié le 01 septembre 2020