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Actu-Environnement

Les tuiles solaires, une solution pour les zones classées "monument historique"

Installer des panneaux solaires sur son toit dans une zone classée « monument historique » : difficile mais pas impossible depuis l'arrivée de nouvelles technologies très discrètes mais onéreuses et à plus faible rendement. Reportage en Saône-et-Loire.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°411
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°411
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Pour protéger l'aspect originel des monuments historiques le code de l'urbanisme établit une zone de 500 mètres aux abords des monuments. Une zone qui correspond à un champ de visibilité dans lequel toute demande de travaux sera scrutée à la loupe par les Architectes des Bâtiments de France (ABF), garants de la préservation de ce patrimoine.

Autant dire qu'en règle générale les demandes d'installation de panneaux solaires sur les toitures dans ces zones, lorsqu'elles entrent dans les champs de visibilité, sont généralement refusées. Il y a environ 40 000 monuments historiques en France, soit une surface considérable concernée par une réglementation très stricte d'urbanisme.

Pourtant, certains projets arrivent à voir le jour, grâce à des technologies solaires très discrètes comme les tuiles solaires, qui s'intègrent à la toiture. La surface que représente les zones classées, « monument historique », mais aussi « secteurs sauvegardés » ou encore « zone de protection du patrimoine » est importante, c'est un marché de niche intéressant et en évolution sur lequel quelques entreprises se sont placées.

Des tuiles teintées quasi-invisibles

Dans le cas du chantier de Mr Szabo, en face du château de Lamartine proche de Macon (71), il a fallu aller encore plus loin et mettre en place des tuiles solaires teintées de la même couleur que les tuiles d'origine de la toiture. Voir le reportage video. En somme, l'Architecte des Bâtiments de France en charge de ce dossier voulait que l'installation soit quasi invisible. Et c'est le cas, l'esthétique est totalement préservée. Ainsi le propriétaire, qui avait déjà au préalable réalisé une isolation de sa toiture, va voir sa facture énergétique diminuer de façon drastique puisque la production d'électricité sera autoconsommée.

Néanmoins, il faut un véritable engagement personnel, soit sur l'aspect esthétique soit sur l'aspect énergétique. D'une part, parce que ce type d'installation est plus cher que des panneaux solaires classiques et le rendement est proportionnellement moins important. Et lorsque les tuiles sont teintées, en rouge par exemple, le rendement baisse encore d'environ 20 %. Aussi, il faut trouver les bons artisans : ce type d'installation nécessite une formation de couvreur et d'électricien. Une installation intégrée au bâtiment signifie tout de même de retirer les anciennes tuiles qui faisaient l'étanchéité de la toiture par un autre système à adapter sur mesure. Le fabricant Edilians, qui s'est occupé du projet de M. Szabo, s'oblige même à envoyer des formateurs sur les chantiers lorsque les entreprises installent pour la première fois ses produits, voir le reportage vidéo.

Ce reportage a été diffusé le 19 janvier dernier à l'occasion du 6e colloque Photovoltaïque du SER. Retrouvez l'intégralité des échanges en Replay (1) .

1. Accéder au Replay du 6e colloque Photovoltaïque du SER
https://www.syndicat-energies-renouvelables.fr/actualites/solaire-photovoltaique-accelerons-ensemble-500-participants-reunis-pour-le-6eme-colloque-national-photovoltaique-du-ser/

Réactions4 réactions à cet article

Dommage que la vidéo ne puisse être disponible car privée.

Quid | 30 janvier 2021 à 10h30 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, voilà une solution que je préconisais déjà en 2010. Aucun retour, il faut dire qu'avec les modifications de décrets successifs du gouvernement de l'époque, les énergies renouvelables ont été mis de côté, et nombres de Sociétés ont de ce fait déposé le bilan. Incroyable de trouver un article sur ce sujet en 2021

pilou5962 | 01 février 2021 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié

Dommage, ils ne disent pas s'il s'agit de Milly Lamartine ou il possédait un château (en réalité un manoir) ou Pierreclos, un véritable château du moyen âge, dans les 2 cas, j'ai habité à quelques mêtres du manoir, puis dans la métairie du château, des pays invivables l'hiver tellement il fait froid , 3000 l de fuel en étant économe.

pemmore | 01 février 2021 à 11h41 Signaler un contenu inapproprié

IL s'agit ici de production d'électricité , assez peu importante . Alors que le problème posé relève plutôt de produire de la chaleur , la région étant froide .Ce dispositif reste d'une esthétique encore imparfaite , la forme des tuiles semble oubliée .

sirius | 01 février 2021 à 16h05 Signaler un contenu inapproprié

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