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Espèces en danger : l'UICN publie sa liste rouge 2007

16 306 espèces : c'est le nombre d'espèces animales et végétales menacées d'extinction selon la liste rouge établie par l'UICN. La France figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces mondialement menacées.

Biodiversité  |    |  C. Seghier
   
Espèces en danger : l'UICN publie sa liste rouge 2007
   
16 306 espèces : c'est le nombre d'espèces animales et végétales menacées d'extinction selon la liste rouge établie par l'Union internationale pour la nature (UICN). Rendue publique mercredi 12 septembre lors d'une double conférence de presse tenue à Washington et à Paris, l'édition 2007 de la Liste rouge des espèces menacées dresse un tableau alarmant de la perte de diversité animale et végétale sur la planète. 188 nouvelles espèces ont rejoint la liste des espèces menacées d'extinction (16.118 l'année dernière), sur 41.415 espèces mises sous surveillance par l'UICN. Le nombre total d'espèces éteintes a atteint le chiffre de 785 et 65 autres n'existent qu'en captivité ou en culture. Au total, un mammifère sur 4, un oiseau sur 8, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont en péril.

La Liste rouge de l'UICN des espèces menacées est reconnue comme l'évaluation la plus fiable du statut des espèces de la planète. Elles y sont classées selon le risque d'extinction. Cette liste démontre que les efforts inappréciables déployés à ce jour pour protéger les espèces sont insuffisants, constate Julia Marton-Lefèvre, Directrice Générale de l'Union mondiale pour la nature. Le rythme de l'érosion de la biodiversité s'accélère et nous devons agir sans plus attendre pour le réduire de manière significative et pour mettre un terme à cette crise mondiale de l'extinction. Nous pouvons le faire mais uniquement dans le cadre d'un effort concerté à tous les niveaux de la société, estime-t-elle.

Parmi les mammifères, l'évaluation des grands singes révèle un tableau plutôt sombre : le gorille de l'ouest (Gorilla gorilla) est passé de la catégorie 'En danger' à 'En danger critique d'extinction'. Décimée par le virus Ebola et le commerce de la viande de brousse, sa population a chuté de plus de 60% depuis 25 ans.
L'orang-outan de Sumatra (Pongo abelii) est 'En danger critique d'extinction' et l'orang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus) dans la catégorie 'En danger'. Tous deux sont menacés par la perte d'habitat due à l'exploitation licite et illicite du bois et au défrichage des forêts pour faire place à des plantations de palmiers à huile. À Bornéo, la superficie des plantations de palmiers à huile est passée de 2.000 km2 à 27.000 km2 entre 1984 et 2003 ce qui ne laisse que 86.000 km2 d'habitat disponible pour l'espèce dans toute l'île, souligne l'UICN.

Victimes du réchauffement climatique et d'El Nino, les coraux apparaissent pour la première fois sur la liste. Dix espèces des Galapagos sont menacées ou vulnérables, dont une, le corail solitaire de Wellington (Rhizopsammia wellington) est classé 'En danger critique d'extinction' ou peut-être éteint, déplore l'UICN. Par ailleurs, 74 algues des îles Galápagos ont été inscrites sur la Liste. Dix sont jugées 'En danger critique d'extinction' et six d'entre elles 'Peut-être éteintes'. Les espèces d'eau froide sont menacées par les changements climatiques et l'augmentation de la température des mers qui caractérise El Niño. Les algues sont aussi indirectement affectées par la surpêche qui élimine les prédateurs de la chaîne alimentaire et favorise ainsi la prolifération des oursins et d'autres herbivores consommateurs d'algues.

Le dauphin d'eau douce du Yangtze, ou Baiji (Lipotes vexillifer) est aussi en 'danger critique' et est peut-être même déjà éteint mais une observation possible, signalée fin août 2007, est en train d'être vérifiée par des experts scientifiques chinois, précise l 'UICN. Pour cette espèce, les principales menaces sont la pêche, le transport fluvial, la pollution et la dégradation de l'habitat. Le gavial (Gavialis gangeticus), crocodile de l'Inde et du Népal, est aussi confronté aux menaces de la dégradation de son habitat et a été déplacé de la catégorie 'En danger' à 'En danger critique d'extinction'. Récemment, sa population a chuté de 58 %. Les barrages, les projets d'irrigation, l'exploitation du sable et les digues artificielles ont envahi son habitat, le réduisant à 2 % de l'aire de répartition d'origine, note l'Union internationale pour la nature.

Cette année, 1.217 oiseaux figurent parmi les espèces menacées sur les 9.956 suivies par l'UICN, notamment le vautour à tête rouge d'Asie (Sarcogyps calvus) et le vautour égyptien d'Afrique (Neophron percnopterus).Depuis huit ans, le déclin rapide des oiseaux est poussé par l'utilisation d'un médicament, le diclofenac, pour traiter le bétail. Menacées par la perte d'habitat, deux tortues d'eau douce mexicaines, Trachemys taylori et Trachemys ornata, ont également été inscrites dans les catégories 'En danger' et 'Vulnérable', respectivement et le crotale mexicain Crotalus catalinensis, chassé illégalement, a également rejoint la Liste dans la catégorie 'En danger critique d'extinction'.

Les plantes sont également en péril. Selon la liste, 12.043 plantes dont 8.447 sont menacées. L'abricot sauvage Armeniaca vulgaris d'Asie centrale a été évalué et fait son entrée dans la Liste rouge de l'UICN pour la première fois dans la catégorie 'En danger'. L'espèce est l'ancêtre direct de plantes largement cultivées dans de nombreux pays dans le monde mais sa population diminue à mesure que son habitat fait place à des infrastructures touristiques et à l'exploitation pour le bois et l'alimentation. Le bégonia Begonia eiromischa de Malaisie a été quant à lui déclarée 'Éteint' cette année.

Le poisson-cardinal de l'île de Banggai ou apogon de Kaudern (Pterapogon kauderni), très recherché par les amateurs d'aquariums et que l'on ne trouve que dans l'archipel de Banggai, près des Célèbes en Indonésie, est inscrit pour la première fois sur la Liste rouge de l'UICN dans la catégorie 'En danger'. De ce fait, les spécialistes de la conservation prônent l'élevage de ce poisson en captivité pour les aquariums afin que les populations sauvages aient une chance de se reconstituer.

Seul point positif cette année : la perruche de Maurice (Psittacula eques) qui, il y a 15 ans, était un des perroquets les plus rares au monde, est passée de la catégorie 'En danger critique d'extinction' à 'En danger'.
Cette amélioration est le résultat de bonnes mesures de conservation, notamment la surveillance étroite des sites de nidification et l'apport de nourriture supplémentaire, associées à un programme d'élevage en captivité et de lâcher. iNotre expérience nous montre que les programmes de conservation peuvent donner de bons résultats mais, malheureusement, cette année, nous n'annonçons d'amélioration que pour une seule espèce, indique Jean-Christophe Vié, Chef adjoint du Programme de l'UICN pour les espèces. C'est très inquiétant compte tenu des engagements pris par les gouvernements, par exemple l'objectif 2010 de réduction du taux de perte de la biodiversité, ajoute-t-il. De ce fait l'UICN, organisation crée en 1948 et regroupant 81 gouvernements, 113 organismes publics, plus de 850 ONG et quelque 10.000 scientifiques dans le monde, renouvelle l'appel à la mobilisation face au déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde.

Avec 641 espèces mondialement menacées présentes sur son territoire, incluant l'outre-mer, la France se situe parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces animales et végétales menacées au niveau mondial aux côtés de l'Equateur, les USA, la Malaisie, l'Indonésie, le Mexique, la Chine, le Brésil, l'Australie et la Colombie. En cause : la dégradation des milieux naturels, la surexploitation, et l'introduction d'espèces envahissantes. Dans le contexte européen, la France métropolitaine apparaît comme le 4ème pays abritant le plus grand nombre d'espèces mondialement menacées (124) avec l'Espagne, le Portugal et l'Italie.

Afin de disposer d'un inventaire plus précis des espèces menacées en France, le Comité français de l'UICN et le Muséum national d'Histoire naturelle ont lancé en juin 2007 l'élaboration d'une Liste rouge nationale. L'objectif étant de constituer un inventaire de référence sur les espèces qui permettra d'actualiser les données, d'identifier les priorités d'action et de suivre l'évolution de l'état de la biodiversité en France. Les premiers chapitres attendus début 2008 portent sur les oiseaux, les amphibiens, les reptiles et les mammifères de métropole et sur les oiseaux d'outre-mer. Selon le Comité Français, au vue de ce classement, la France doit donc renforcer d'urgence son action au niveau national (plans de protection des espèces menacées, développement des aires protégées et du réseau écologique national, éduction des impacts des politiques agricoles et d'aménagement...) et international (application des accords internationaux, coopération avec les pays du Sud...).
Les décisions qui seront prises dans le cadre du Grenelle de l'Environnement sont à ce titre particulièrement attendues, conclut le Comité Français.

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Glossaire

Commission de la sauvegarde des espèces (CSE)

Réactions5 réactions à cet article

surprise

Et les insectes?

Anonyme | 20 septembre 2007 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié
La France aussi

Il y a de moins en moins d'oiseaux dans mon environnement mais j'ai tout de même 4 batraciens (dont une grenouille qui adore la piscine) et une méga couleuvre sur 1800 m2
Le loriot chante tous les ans mais ils doivent couper les peupliers qui sont exploitables alors reviendra-t-il après ?
Le grignotage de l'urbanisation avec les modifications incessants des PLU, diminue les habitats.
A quand une stabilité de notre expension (toujours plus) pour laisser de la place aux autres, les oiseaux et animaux !!!!!

dino38 | 19 octobre 2007 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié
Qu'en est-il du cyprès du Tassili N'Azgueur?

Le cyprès de Duprez (Cupressus dupreziana A.Camus ) est l'une des espèces végétales les plus menacées de disparition. Un inventaire de ces conières réalisé en 1971-1972 a permis de recencer 230 sujets encore vivants. Une reconnaissance effectuée à la fin des années 1990 par la biologiste F.Abdoun a permis la découverte d'une vingtaine d'arbres jamais signalés auparavant. Malheureusement, des arbres du recensement du début des années 1970 avaient péri entre temps. Des demandes ont été adressées aux autorités en charge de la protection de la nature - le service forestier en premier lieu- en vue de poursuivre l'inventaire des cyprés pendant les années 1977, 1982,1987, 1992, 1997, 2002, 2007; à chaque fois les démarches se sont traduites par une fin de non recevoir . En 2004, une intervention auprès du ministère de l'environnement n'eut pas plus de succès. Comment procéder pour qu'une mission soit mise sur pied cette année 2008 par exemple? Depuis le travail de F. Abdoun,il semble qu'il n'existe aucune information concernant ces arbres, vestiges d'une époque plus humide, végétation inattendue dans un territoire aussi désertique. Grim

Grim | 07 janvier 2008 à 02h36 Signaler un contenu inapproprié
A propos de Gazella cuvieri (gazelle de Cuvier).

La convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d'extinction a organisé à La Haye, du 3 au 15 juin 2007 sa ''Quatrième session de la Conférence des Parties''. Au cours de ce regroupement, a été examinée la proposition de classer la gazelle de Cuvier ''de l'Annexe III à l'Annexe I'' pour le motif que l'espèce serait menacée de disparition. La requête précise que ''l'espèce joue un rôle important dans l'équilibre biologique de la région'' mention à l'évidence superflue si l'on considère que toute la biodiversité naturelle joue ce rôle. Le texte de la proposition indique que De Smet - dont la compétence en la matière est reconnue - estimait en 1991 l'effectif de l'espèce à 560 individus dont 235 dans l'Atlas tellien et 140 dans l'Atlas saharien, la localisation de 185 individus n'étant pas indiquée. Un autre inventaire devant durer trois ans - 2005-2008- aboutira probablement à des conclusions voisines pour des raisons que nous n'indiquerons pas pour l'instant. Le document présenté à La Haye précise qu'en Algérie la gazelle de Cuvier est présente dans 13 wilayas (départements) et 35 communes: 8 wilayas de l'Atlas tellien et 5 wilayas du ''semi aride''- comprendre probablement de l'Atlas saharien. On indique aussi que Gazella cuvieri a ''tendance'' à préférer les zones semi arides et arides et il aurait été utile de localiser ses zones ''arides''.
Dans le même document on précise que l'espèce se rencontre dans les ''aires protégées'' suivantes: Parc national de Bélezma (26 500 ha), Réserve nationale de Mergueb (32 000 ha) - sic , forêt domaniale du Djebel Senalba -sic- (20 000 ha), Réserve de chasse de Djebel Ouahch (400 ha), Réserve de chasse de Djebel Nador (200 ha), Réserve de chasse de Djebel Aissa (500 ha).Ces statistiques appellent les remarques suivantes: Tout d'abord il n'existe pas de ''Réserve du Mergueb'' d'une superficie de 32.000 ha; cette étendue correspond à peu près à celle de la forêt domaniale du Djebel Sahari Guebli (31 800 ha), ou de la forêt domaniale de Djebel Messaad ( 33 555 ha), ou de la forêt domaniale de Medjedel (22 477 ha) à laquelle aurait été annexée une partie de l'ancien territoire de reboisement de Mergueb -délimité en 1968-1969 par l'ingénieur Mohamed Ben Mehidi en vue de sa complantation dans le cadre de ce qui allait devenir le Barrage vert. En deuxiéme lieu, la forêt d'environ 20 000 ha se nomme forêt domaniale de Djebel Senalba Chergui et non du Djebel Senalba; il existe en effet, plus à l'ouest de ce massif la forêt du Djebel Senalba Gharbi d'une contenance de 42 000 ha environ. Quant à la ''Réserve de chasse du Djebel Aissa'', on se perd tout simplement en conjectures: le sommet de cette montagne des Ksours abrite bien une forêt de pin d'Alepp d'une superficie probablement voisine de celle indiquée, mais de là à en faire une réserve de chasse...Le pin d'Alep de Djebel Aissa est à l'évidence un écotype digne d'intérêt mais à notre connaissance, aucune étude n'a été entreprise en vue d'en préciser les caractéristiques. Une Salicacée rarissime, de grande taille, probablement endémique, existe également sur le Djebel Aissa mais elle n'a pas également retenu l'attention de la communauté scientifique forestière.
Le plus singulier cependant réside dans le fait que les populations de gazelles des montagnes des Monts de Daia et de Saida -toujours en Algérie- aient été totalement passées sous silence. De vastes étendues de pin d'Alep de ces régions ont fait l'objet, entre 1973 et 1987, d'opérations d'aménagement à finalité de production, de production et de loisir. Ces travaux permirent de mettre au point la ''Méthode d'aménagement -des forêts- sur compartimentage préalable'' consignée dans un ouvrage élaboré en 1989 avec le concours de l'Université catholique de Louvain et la contribution financière de l'Union Européenne. Le sauvetage de la gracieuse espèce qu'est Gazella cuvieri s'imposait bien évidemment et il avait été proposé à l'occasion de la préparation de plusieurs exercices budgétaires qu'une aire de conservation soit aménagée dans ces territoires cartographiés, bien desservis en routes, pistes et dispositifs de cloisonnement des peuplements; les animaux pouvaient également disposer de points d'eau naturels ou artificiellement constitués. Aucune de ces propositions ne fut agréée.
La requête présentée à La Haye cite, à juste titre, les travaux de Le Berre (1990) et de Koenraad De Smet (1991); elle oublie de mentionner le mémoire de bonne facture d'un ingénieur de l'institut agronomique d'Algérie- encadré précisément par De Smet - et c'est regrettable également. Grim, ingénieur civil des eaux et forêts.

Grim | 15 janvier 2008 à 06h37 Signaler un contenu inapproprié
Cupressus dupreziana ( 2ème appel pour 2008 )

Le 07 janvier 2008 je lançais un appel en vue de la poursuite de l'inventaire des cyprès du Tassili N'Azgueur dans leur habitat spontané. Les lieux à prospecter sont localisés depuis longtemps mais les conditions pour y accéder n'ont pu être réunies depuis 1972. Je rappelle qu'en 1971-1972 ont été recensés et décrits 230 cyprès; la biologiste F. Abdoun dans les années 1990 en a découvert 21 supplémentaires ce qui porte l'effectif existant en 1972 à 251 individus. F.Abdoun a également relevé que 20 des 230 arbres recencés au début des années 1970 avaient péri.
Voici, par site, les 20 arbres morts entre 1972 et le travail de F.Abdoun de la fin des années 1990: Tamrit ( arbres 20 et 21 ); Ghiey ( arbre 62 ); Adar Taklit ( arbre 71 ); Amazar ( arbre 78 ); Tan Abou ( arbre 109 ); In'ghaldjiouène ( arbres 126 et 155 ); Tin Harouada ( arbres 133, 134, 138, 139, 140 et 141 ); Adjendjoum ( arbre 180 ); Inilidj ( arbre 188 ); Tihankad ( arbre 199 ); Tiddedj ( arbres 224 et 225 ). Ces renseignements ont été annotés par F. Abdoun sur une liste que je lui avais remise. Je profite de cette occasion pour suggérer vivement de se référer chaque fois à la numérotation de 1971-1972 jusqu'à établissement d'un inventaire plus complet. Ainsi on pourrait par exemple dire aujourd'hui qu'en 1971-1972 existaient au moins 251 cyprès sur le plateau du Tassili - 230 inventoriés par S.Grim et 21 localisés par F.Abdoun à la fin des années 1990. Si ma proposition est retenue, les cyprès recensés par F.Abdoun porteraient les numéros 231 à 251.
Cet appel de février 2008 vise à réunir les conditions nécessaires à la poursuite de l'inventaire des cyprès du Tassili N'Azgueur non encore recensés. Réf. pour 2008: appel du 07 janvier 2008 mis en ligne sur ce site-même en réaction à l'article: ''Espèces en danger: l'UICN publie sa liste rouge''.

Grim | 02 février 2008 à 18h15 Signaler un contenu inapproprié

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