Un label pour valoriser l'engagement environnemental des aéroports ? Voilà ce que propose l'association Aéro biodiversité à ses partenaires. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les aérodromes et autres plateformes aéroportuaires abritent des oiseaux, des plantes, des insectes et même des espèces protégées. Afin de surveiller cette biodiversité dans les 37 plateformes qui travaillent avec elle, l'association fait appel à la science participative. Et pour s'assurer de la cohérence scientifique de ses protocoles, elle s'est associée au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).
Après avoir revu et étendu certains de ses protocoles pendant la crise sanitaire, Aéro biodiversité labélise sa démarche. Pour obtenir le label, l'engagement des candidats sera jugés sur quatre critères : la biodiversité, l'implication du personnel, la communication et l'ancrage territorial. Ensuite, un comité scientifique indépendant, issu du MNHN, leur attribuera ou non le label pour une durée de trois ans. Celui-ci s'incrémente sur trois paliers et devrait refléter le niveau d'engagement du candidat.
« Il s'agit d'une avancée importante dans notre action de valorisation de la biodiversité en milieu aéroportuaire », se réjouit François Bouvier, Président du comité scientifique d'Aérobiodiversité. Et pour Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, « il s'agit avant tout de valoriser et d'accroître une biodiversité menacée qui, par chance, s'épanouit dans ces espaces semi-naturels préservés et disséminés sur tout le territoire ».