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Actu-Environnement

Urine, le nouvel or vert ?

Et si notre corps était une véritable machine à produire de l'engrais ? Chaque jour, l'humanité produirait jusqu'à 7 millions de tonnes d'urine. Une substance organique, riche en azote et en phosphore, qui représente un fertilisant efficace pour l'agriculture.

L'urine est déjà utilisée dans certains pays, notamment en Afrique, pour la culture vivrière. Mais une difficulté se pose pour exploiter cette ressource à grande échelle: comment séparer l'urine des autres eaux usées, toutes mélangées lors du raccordement au tout-à-l'égout. Une solution : la séparation à la source grâce à l'installation de toilettes permettant de distinguer le type de déjections. Cette alternative est pour l'instant au stade expérimental et implique de se détacher de l'habitude du raccordement tout-à-l'égout.

Autre contrainte : l'ammoniaque contenue dans l'urine. Pour cela, un laboratoire Suisse a inventé la nitrification. Un procédé de traitement simple qui permet de stabiliser l'urine et de ne conserver que l'azote et le phosphore sous forme concentrée.

Le secteur agricole ne serait pas seul à bénéficier de la valorisation de cette ressource insoupçonnée. Extraire le phosphore de l'urine permettrait de limiter l'exploitation de mines de phosphate dont les gisements sont limités. D'autre part, prélever l'urine pour en faire de l'engrais permettrait de l'exclure du circuit classique de traitement en station d'épuration et ainsi de réduire la quantité de micropolluants rejetés dans la nature.

Une vidéo de notre nouveau partenaire universcience.tv (1)

Réalisation : Yseult Berger

1. Consulter le site universcience.tv
http://www.universcience.tv/

Réactions12 réactions à cet article

Comment Actu environnement peut laisser passer un tel tissu de mensonges et de contre vérités? 70% des déjections humaines (urines et fèces ) Françaises sont aujourd'hui utilisées comme matières fertilisantes dans les champs (notamment celles de Paris). Elles sont épandues sous forme de boues d'épuration, compostées ou non, et elles contiennent de quantités importantes de phosphore et d'azote. Présenter la valorisation de l'urine comme une idée nouvelle et révolutionnaire est juste une escroquerie pitoyable.
Par ailleurs le pic de phosphore est envisagée dans 80 ans à 300 ans selon les scenarii, cela ne change pas les données du problème phosphore, mais l'afficher pour 2030 montre à quel point les promoteurs de cette prétendue nouvelle technique sont prêt à monter n'importe quel canular pour vendre leur soupe

Kris | 17 janvier 2017 à 12h21 Signaler un contenu inapproprié

Quel scoop !! ....on réinvente l'eau chaude il n'y a pas si longtemps encore à l'automne on vidait annuellement le contenu des cabinets dans les jardins potagers ....l'urine avec... et pas besoin d'engrais ni d'apport de quoi que ce soit

PTIK275 | 17 janvier 2017 à 12h55 Signaler un contenu inapproprié

Projet super intéressant et clairement d'avenir ! Mais que fait-on des hormones et antibiotiques que tout le monde consomme ? On les réinjecte aussi dans les plantations ?

AdelineA | 17 janvier 2017 à 14h23 Signaler un contenu inapproprié

Désespérant ce "conte" de universciencetv, non seulement ils réinventent l'eau chaude mais en plus il remettent au gout du jour le fil à couper le beurre. Cela fait plusieurs millénaires que les humains fertilisent les sols de culture et les pâtures avec les fumiers des litières animales.Alors pour quoi donc vouloir mettre au point des techniques sophistiquées alors que la nature avec les bactéries ammonisantes puis les nitromonas fait le boulot toutes seule!!!

fouine | 17 janvier 2017 à 16h08 Signaler un contenu inapproprié

Les autres commentaires le font très bien remarquer : l’utilisation de l’urine comme fertilisant se fait depuis des centaines d’années, que ce soit en mélange avec les déjections ou seul après avoir été reposé.
Une société suisse ... voilà l’intérêt, une société a mis au point un procédé ... donc, pour faire du fric ! Tout est résumé dans cette conclusion : faire du fric et rien d’autre !
-
Faire remarquer que dans l’urine il y a des restes de médicaments et additifs quelconques est connu depuis des lustres ; c’est d’ailleurs un problème important pour la faune et la flore du milieu marin et rivière.

Mauki | 18 janvier 2017 à 07h23 Signaler un contenu inapproprié

Sans avoir vu la vidéo, le texte me laisse pantois. C'est presque écrit noir sur blanc qu'ils voudraient réduire les micropolluants en STEP pour les épandre sur les cultures ? C'est carrément malsain !
Hormis ça l'isolation de l'urine est bien plus efficace que l'épandage de boue d'épuration car le phosphore ne décante pas facilement et aura donc tendance à partir dans l'eau clarifiée à moins de le floculer ce qui exige l'ajout de réactif. Ça serait quand même une belle amélioration pour les exploitants que de ne plus avoir à traiter le phosphore. Même réflexions pour les micropolluants, il est toujours plus facile de les extraire concentrés dans l'urine que dilués dans la matière fécale.

bIBU | 18 janvier 2017 à 11h36 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à tous,

Que d'émoi autour de ces questions. Que de raccourcis aussi !
Manifestement, certains commentent sans avoir vu / compris le propos de ce reportage diffusé par Actu-Environnement en partenariat avec Universcience.

Bien sûr, les déjections sont valorisables et valorisées depuis des lustres. Bien sûr l'efficacité de l'amendement organique a prouvé son efficacité.

Ce reportage va plus loin, et pose la question de la faisabilité de la collecte séparée des seules urines et des avantages et inconvénients de leur utilisation en tant que fertilisant.

David Ascher
Directeur de publication et modérateur pour l’occasion.

David ASCHER | 18 janvier 2017 à 17h53 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à tous,
Je me permets de proposer quelques éléments pour contribuer au débat.

Le taux effectif de valorisation des nutriments des urines et matières fécales a été calculé dans le cadre de notre recherche pour l’agglomération parisienne (via l'épandage de boues issues des stations d'épuration et la production de biogaz). Nous trouvons :
Phosphore : 41%
Carbone : 23%
Azote : 4%
Cf. par ex. http://urlz.fr/4G7U
Un des objectifs de la recherche que nous menons est de savoir si l'on peut obtenir des meilleurs taux de valorisation. Certaines pratiques passées ou actuelles de recyclage agricole des urines et matières fécales le permettent effectivement : l'enjeu de notre recherche est de savoir quels systèmes peuvent être envisageables aujourd'hui en France, en particulier dans le cas de grandes villes denses comme l'agglomération parisienne, et nous étudions à cet effet, entre autres, la collecte sélective des urines.

La question des micropolluants dans les urines est bien sûr un fort enjeu. Je vous invite à consulter une réponse déjà apportée par la réalisatrice ici : http://urlz.fr/4G7X. Nous cherchons actuellement à monter un travail de recherche spécifique sur ce sujet.
Enfin, je précise que notre recherche, ainsi que celles des Suisses qui sont montrés dans ce reportage, est menée dans des organismes publics.

Fabien ESCULIER, interviewé dans ce reportage
Responsable du programme de recherche OCAPI
Site internet : http://leesu.univ-paris-est.fr/OCAPI-presentation.html

Fabien ESCULIER | 19 janvier 2017 à 11h32 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur Ascher
Vous reprochez aux participants à ce forum des "émois" et des "raccourcis" . je suis désolé mais le reportage sous entend clairement que les urines ne sont pas recyclées du tout aujourd'hui ce qui est faux, le reportage présente le recyclage des urines comme une idée totalement nouvelle, ce qui est faux comme le rappellent plusieurs participants à ce forum. Qui fait des raccourcis?
De plus il y a des contre vérités manifestes: le pic de phosphore en 2030 et "un laboratoire Suisse a inventé la nitrification" La nitrification est un phénomène naturel qui se passe dans les sols depuis toujours et les industriels des engrais utilisent la nitrification depuis des décennies pour fabriquer des nitrates à partir de l'ammoniaque: ce n'est plus un raccourci, c'est un mensonge, grossier qui plus est. Comment pouvez-vous prétendre à un minimum de crédibilité dans ces conditions?

Kris | 20 janvier 2017 à 19h05 Signaler un contenu inapproprié

@Kris

Cher Monsieur,
Je ne reproche rien : je vous réponds en exposant notre propre point de vue :-)

Bien à vous, David Ascher

David ASCHER | 23 janvier 2017 à 16h48 Signaler un contenu inapproprié

-certains commentent sans avoir vu / compris le propos de ce reportage -
Dans ce cas, ne faut-il pas y voir :
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement.
Ou dit différemment :
ce qui s’énonce clairement est compris tout de suite sans avoir besoin d’explications, car ce mettre au niveau intellectuel de ses interlocuteurs est un signe de vouloir communiquer.
-
Proposer une collecte séparée de l’urine ... est-ce faisable ? La question se pose du réalisme de la chose, comment en faire une collecte séparée ?
Imaginons : des récipients collectant l’urine, mais après ? qu’en fait-on de cette collecte ?
Il n’est pas imaginable qu’il y ait un réseau de tuyaux souterrain, alors ? Comment cela sera-t-il fait ?
-
Ne serait-ce pas comme je l’ai suggéré dans mon commentaire précédent une question de fric pour que des industriels se fassent des nouilles en or avec un procédé « douteux », du genre avions renifleur ?
Ce que faisaient nos anciens avec les tas de fumiers donnait et donne encore de bons résultats (même les déjections humaines y étaient déposées, après tout ce sont des déjections).

Mauki | 24 janvier 2017 à 07h30 Signaler un contenu inapproprié

Un petit pas de côté pour me réjouir que l’École des Ponts fasse de la recherche sur des moyens moins invasifs pour notre environnement d'"extraire" de la matière première.
Et bravo à Fabien ESCULIER pour la clarté de son propos et la conviction qu'il y met.
Patricia VICARIO

Binki | 11 novembre 2017 à 15h01 Signaler un contenu inapproprié

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