Les Etats-Unis ont augmenté de 3,9% en 2010 par rapport à 2009 leurs émissions de CO2 imputables à la consommation d'énergie, selon les chiffres publiés le 18 août par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (1) (EIA). Soit 213 millions de tonnes de plus par rapport à 2009. Il s'agit de la plus forte progression annuelle de rejets carbonés depuis 1988. Les émissions restent toutefois ''6 % en dessous du niveau de 2005'', souligne l'Agence alors que la récession économique a entraîné une baisse substantielle des émissions de CO2 en 2008 et 2009. Les émissions avaient notamment baissé de 7,1% en 2009.
La demande d'électricité a augmenté de 4,2% en 2010, conduisant à une augmentation de 5,2% des émissions, explique l'EIA tandis que la consommation globale d'énergie a crû de 3,8%. Parmi les autres facteurs figurent une augmentation en 2010 du PIB de 3% et une hausse de 0,7% de l'intensité énergétique de l'économie américaine. L'intensité de CO2 de l'approvisionnement en électricité a aussi augmenté 0,9% alors qu'elle avait baissé de 2,4 % en 2009.Tandis que l'utilisation du charbon, ''le combustible fossile le plus intensif en carbone'', a bondi de 6% après une baisse de 12 % en 2009.
L'EIA se veut néamoins optimiste et prévoit une croissance moyenne de 0,2 % par an des émissions au cours de la prochaine décennie. De quoi compromettre l'objectif ambitieux fixé par le Président Obama de réduction des émissions de GES de 17% d'ici à 2020, par rapport au niveau de 2005.