« La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a reçu plus de 800 témoignages de cyclistes ayant utilisé leurs vélos pour un motif légitime, notamment pour aller travailler ou faire leurs courses, mais ayant rencontré des incidents, regrette l'association dans un communiqué. Dans le meilleur des cas, il s'agissait d'insinuations déplacées de la part de représentants de forces de l'ordre, prétendant que le vélo ne serait pas un moyen de transport autorisé en période de confinement. Pour des dizaines d'entre eux, cela allait encore plus loin, avec une amende de 135 euros. »
La FUB a donc décidé de déposer un référé-liberté au Conseil d'État. Elle estime notamment que la liberté d'aller et venir, ainsi que le principe de légalité des délits et des peines, sont atteints.
Elle regrette des communiqués et tweets du ministère de l'Intérieur, du ministère des Sports et de certains préfets, qui vont plus loin que les mesures fixées par décrets pour faire face à l'épidémie de Covid-19. Et entretiennent donc la confusion.
« Les décrets précités n'interdisent pas l'usage du vélo », soulignent, dans le projet de requête en référé-liberté, les avocats de l'association.
Autre point souligné par la FUB : la fermeture des pistes cyclables dans plusieurs villes. Le projet de requête en référé-liberté de l'association demande ainsi à ce que les préfets concernés soient incités, sous peine d'astreinte, à ouvrir les pistes cyclables, fermées sans nécessité stricte , et de proposer des mesures, comme par exemple des aménagements cyclables temporaires.