La vague de chaleur du 14 au 18 septembre constitue un « épisode attribué au changement climatique », estime Météo France, qui a publié jeudi 8 octobre un rapport sur le sujet.
Les climatologues du service public de météorologie ont évalué l'impact du dérèglement climatique dans la probabilité que se reproduise à l'avenir un tel événement, qualifié de « remarquable pour la saison ». « Les résultats montrent que ces mêmes épisodes de chaleur tardive seront à la fois plus intenses et plus probables à l'horizon 2040. »
Concrètement, les chercheurs ont montré que dans le climat actuel, la durée de retour d'une telle vague de chaleur est de l'ordre de 12 ans (estimation entre 6 et 27 ans). Dans un climat non modifié par l'homme, cette vague de chaleur aurait eu une durée de retour de l'ordre de 150 ans (estimation entre 40 et 1 500 ans). « Le changement climatique a ainsi rendu cet événement environ 12 fois plus probable (estimation entre 5 et 100) », explique Météo France, qui précise aussi que, sans dérèglement climatique, l'épisode aurait été approximativement de 1,5°C moins chaud.
L'étude montre enfin qu'en 2040, « une telle vague de chaleur deviendra 3 fois plus probable (estimation 2 à 4) et que son intensité pourrait encore être augmentée de +1°C (estimation 0.7°C à 1.6°C) supplémentaire ! ». Exprimé autrement, cela signifie que les vagues de chaleur automnales seront alors aussi probables que le sont actuellement les canicules estivales.