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Actu-Environnement

Les entrepreneurs du paysage souhaitent restituer la place du végétal dans le projet de loi du Grenelle

Parce qu'ils l'estiment « oublié » du Grenelle, les entrepreneurs du paysage, veulent revaloriser les bienfaits du végétal sur l'environnement et la santé. À cet effet, ils proposent de modifier plusieurs articles du projet de loi.

Gouvernance  |    |  M. Bernard
« Pas une seule fois » le mot végétal n'apparaît dans le projet de loi du Grenelle de l'environnement, ont déploré les professionnels de l'Union nationale des entrepreneurs du paysage (UNEP), réunis lors d'un point presse, le jeudi 25 septembre à Paris.

En effet, estime Emmanuel Mony, le président de l'UNEP, le projet de loi du Grenelle de l'environnement, a largement délaissé le végétal au profit d'autres secteurs comme ceux du Bâtiment ou des Transports.

Or, les vertus des espèces végétales, plus particulièrement la réintroduction de la nature dans les projets d'aménagement urbain, de rénovation ou de construction, représentent un enjeux majeur pour la planète et les civilisations, ont rappelés les entrepreneurs.

Ce constat, basé principalement sur des études américaines, mais appuyé par Christiane Weber, directrice du laboratoire Image et Ville au Centre national de recherche scientifique (CNRS), a conduit les professionnels du paysage, par le biais de l'UNEP, à proposer une série d'amendements visant à introduire le végétal dans le Grenelle.


Le rôle du végétal dans la lutte contre le réchauffement climatique

Parmi les principaux points que les entrepreneurs du paysage souhaitent ajouter au projet de loi, il s'agit en premier lieu de démontrer le rôle de la verdure et plus particulièrement des arbres d'ornement, dans la lutte contre le changement climatique.

À titre d'exemple, les entrepreneurs proposent de modifier le texte en ajoutant les mots «le stockage du carbone par la plantation d'arbres et de végétaux pérennes».

Sur la question de la réduction de la consommation énergétique des bâtiments, les entrepreneurs insistent sur le fait que les arbres peuvent constituer un brise-vent efficace afin de réduire l'infiltration d'air froid dans les bâtiments et donc la consommation de chauffage. À l'inverse, en été, la végétation apporte de l'ombre et diminue les besoins en climatisation. Le bois issu des forêts raisonnées fournit également un bon combustible pour le chauffage.

En outre, les professionnels réclament que le projet de loi tienne compte de la contribution des végétaux à la réduction des gaz à effet de serre.
Les entrepreneurs des paysages rappellent par exemple, que les arbres sont les végétaux qui participent le plus à limiter l'effet « d'îlot thermique urbain ». Un effet crée par la différence de température entre zones urbaines, quartiers excentrés et la multitude des surfaces réfléchissantes comme le béton.
Concernant la pollution, jusqu'à 85% des polluants atmosphériques concentrés dans un parc peuvent êtres filtrés par une combinaison adéquate d'arbres, indiquent les professionnels. Enfin, la végétation joue également un rôle important dans la préservation des sols et des ressources en eau (les surfaces végétalisées jouent un rôle de filtre dépolluant), ainsi que dans le stockage du carbone ( système de photosynthèse).

Les bienfaits de la végétation sur la santé

Les entrepreneurs se sont par ailleurs attachés aux enjeux sanitaires que représente le végétal. Sur ce point, ils insistent sur l'importance des techniques utilisant des plantes telles que les toitures végétalisées et les murs végétaux.
En effet, ces techniques participent à réduire les nuisances sonores puisque les surfaces végétales absorbent les sons alors que les surfaces minérales les réfléchissent et les amplifient.
Par ailleurs, les études américaines sur lesquelles se sont basés les professionnels démontrent que la présence de la végétation a une incidence psychologique et physique positive sur les individus. Ainsi l'accès à un lieu végétalisé induirait directement un rééquilibrage du rythme cardiaque et de la tension artérielle et diminuerait le niveau de stress (Ulrich et Simon, 1986). De même la présence de jardins dans les hôpitaux procure des effets positifs sur le mental des patients.

Ainsi, toutes les études sur les relations entre végétation et cadre de vie démontrent les bénéfices incontestables de la présence de la verdure, a insisté Emmanuel Mony.
S'inspirant de ces éléments, les entrepreneurs du paysage proposent de modifier douze articles du projet de loi.

Réactions5 réactions à cet article

Friches le long des grandes infrastructures

Le sujet peut être étendu aux milliers d'hectares de friches qui bordent les grandes infrastructures (voies ferrées, autoroutes, voies navigables, ...).
Outre l'impact positif sur le paysage (pour l'usager et pour le riverain), la plantation systématique d'espèces adaptées et une exploitation rationnelle permettraient de produire une grande quantité d'énergie "renouvelable".
Ceci justifie aussi l'emploi d'une main d'oeuvre qui ne peut être délocalisée.

DD54 | 02 octobre 2008 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié
la place du végétal

Je suis entièrement d'accord avec cet article.J'avais été étonnée de l'absence totale du végétal dans le projet de loi du Grenelle.C'est une nécessité absolue.Mais il y a encore beaucoup à faire en la matière.Cordialement

veilchen | 03 octobre 2008 à 18h16 Signaler un contenu inapproprié
Re:la place du végétal

Excellente démarche de ces entreprises, pour valoriser les impacts de leur action

PB78 | 04 octobre 2008 à 19h50 Signaler un contenu inapproprié
Re:Friches le long des grandes infrastructures

Bonne remarque en ce qui concerne la non-délocalisation de cette activité.

PB78 | 04 octobre 2008 à 19h51 Signaler un contenu inapproprié
Re:Friches le long des grandes infrastructures

Dans mes bras DD54 ! ça fait plaisir de lire des propos aussi sensés, et je connais très bien le sujet ! Mais, tu l'auras compris, les emplois non délocalisables ne sont pas prioritaires, les artisans le savent bien ! Non, ce qui est vraiment aidé, ce sont les entreprises du CAC 40, qui ont déjà presque tout délocalisé plusierus fois : d'abord en Pologne, puis en Chine, et maintenant en Inde ou au Pakistan. leurs dettes à l'URSAF et la sécu sont énormes, mais on ne va pas se fâcher avec les maîtres de la bourse pour de telles vétilles. Grâce à Lagardère et Bouygues, la France joue dans la cour des grands, et c'est ça qui est important, même si on est des nains dans cette cour.
Alors nos petites idées logiques et productives, elles n'intéressent pas grand monde !
Une fois le débat recadré, quelques données : rien qu'autour des voies ferrées de Réseau Ferré de France, il y a une superficie équivalente à celle des parc nationaux ! les marges des grandes infrastructures et les infrastructures elles-mêmes sont des corridors biologiques pour des tas d'espèces, et ce rôle pourrait être grandement amélioré par des mesures simples, tout à fait compatibles avec les activités humaines et la sécurité. La biodiversité profite en effet souvent de nos activités et aménagements, d'ailleurs, la biodiversité aurait atteint son maximum dans notre pays à la fin du 19ème siècle, période d'expansion maximale de l'agriculture, où toutes les hautes vallées aujourd'hui enrésinées étaient occupées, où le moindre marécage aujourd'hui drainé était hortillonné...

botanion | 27 novembre 2008 à 09h51 Signaler un contenu inapproprié

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