Faire évoluer le périphérique, c'est « réparer cette cassure que nous subissons depuis plus de cent-quatre-vingts ans », rappelle la mairie de Paris, qui vient d'annoncer une nouvelle étape dans son plan de transformation présenté en 2019. Après un travail de concertation mené à l'échelle métropolitaine au sein des Ateliers du périphérique, la mairie affine son calendrier et met en images le futur de cet axe routier en deux fois quatre voies, qui accueille 1,1 million de déplacements par jour et à proximité duquel vivent 500 000 personnes exposées à la pollution et au bruit.
La végétalisation sera le maître-mot de cette transformation et une de ses conséquences les plus visibles. La volonté de la Ville de Paris est clairement d'en faire une « ceinture verte » en deux temps. Un premier jalon, en 2024, en lien avec les travaux des Jeux olympiques, verra la mise en place de la voie réservée au covoiturage, bus et taxis ; la transformation de cinq portes en places urbaines « vertes », en plus des quatre places qui seront livrées en 2022 ; l'intensification des plantations sur les talus et le terreplein central ; et l'aménagement de certaines voies latérales.
En 2030, une nouvelle étape sera franchie, la plus ambitieuse, avec la transformation du périphérique en un boulevard urbain de deux fois trois voies incluant la voie covoiturage, bus et taxis ; la transformation de 13 nouvelles portes en places et la végétalisation des voies de circulation supprimées.
La concertation qui s'organise avec les communes limitrophes depuis 2019, a permis, selon la mairie de Paris, de développer une « culture commune de transformation », qui doit également aboutir à la végétalisation d'une bande de 500 mètres de part et d'autre de l'infrastructure. Mais le projet devra convaincre bien plus, notamment la préfecture de Paris qui rappelle que, pour l'instant, seul le projet de voie réservée a été acté. « La maire de Paris a exprimé son projet de transformer le boulevard périphérique en voie urbaine. Celui-ci devra faire le moment venu l'objet d'analyses et d'études de trafic, non seulement à l'échelle de Paris mais aussi à l'échelle de l'Île-de-France », prévient la préfecture de police dans les colonnes du Parisien.