"Permettre à la France de rester le leader européen du véhicule électrique". Telles sont les ambitions de Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement annonçait samedi 1er octobre, au Mondial de l'automobile, la mise en place d'un million de points de charge pour véhicules électriques d'ici 2020.
La part de la voiture électrique (1%) reste largement minoritaire dans le parc automobile français. Le nombre d'immatriculations a pourtant triplé depuis 2014 pour atteindre 32.000 véhicules. Il s'agit donc pour le ministère de l'Environnement de soutenir la transition vers des modes de transport moins polluants. 900.000 points de charges devront être mis en place chez les particuliers et 100.000 dans l'espace public.
Des aides financières à la transition ont été annoncées. Le crédit d'impôt transition énergétique, reconduit en 2017, devra permettre de couvrir 30% des frais d'installation des bornes chez le particulier. De même, 10.000 euros seront versés sous forme de bonus malus ou de prime à la conversion pour tout individu remplaçant un véhicule diesel de plus de dix ans par un véhicule électrique. Pour les entreprises, un relèvement du plafond d'amortissements de 18.300 à 30.000 euros des véhicules à faibles émissions a été annoncé. Cette aide sera accompagnée d'un soutien à la filière de la méthanisation. Dans ce domaine, la ministre a notamment formulé l'objectif de 20% de consommation de biogaz pour les véhicules GNV (Gaz naturel pour véhicules) d'ici 2023. Les collectivités locales et l'Etat disposeront quant à eux des prêts pour la croissance verte à hauteur de cinq milliards d'euros.
