"Nos projets sont rendus irréalisables et l'équilibre de nos structures est mis en péril". La lettre ouverte du 8 décembre au ministère de l'Environnement était emplie de gravité. Pour les cinq associations de promotion du vélo et signataires de cette adresse, le non-versement des subventions de l'Etat pouvait porter un "coup fatal à la mise en œuvre d'une véritable politique vélo en France". Si la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) et l'association L'heureux cyclage ont depuis été rassurées, la bataille continue néanmoins pour d'autres, dont l'association française pour le développement des véloroutes et des voies vertes (AF3V). De même, Départements & Régions cyclables (DRC) et France Vélo Tourisme (FVT) demandent à ce que "des mesures de rattrapages soient engagées dès 2017".
Le travail des DRC permet d'appuyer les collectivités et l'Etat afin de développer les itinéraires dédiés au vélo. Il s'agissait aussi pour l'association de mettre en place la première plateforme nationale des fréquentations. L'organisme évoque une convention de partenariat pluriannuelle d'un montant de 69.000 euros. La perspective de perdre le soutien du gouvernement dans ces missions suscite l'incompréhension de Chrystelle Beurrier, présidente des DRC : "Aujourd'hui, pour le prix de 60 km d'autoroute (entre 400 et 800 millions d'euros), nous pourrions achever les 8.000 km manquants au schéma national des véloroutes et voies vertes!".
Du côté de France Vélo Tourisme, ce sont 27.000 euros attendus qui risquent de ne pas être versés. La somme devait être allouée à la rénovation du site web de l'association afin d'améliorer la promotion du tourisme à vélo. Le président de FVT craint que cette interruption de l'aide étatique mette "en péril la pérennité de l'association [...] et le rayonnement des itinéraires et destinations valorisés par les collectivités qui les aménagent".