"Les villes françaises ont des efforts significatifs à faire pour permettre à leurs habitants de se déplacer à vélo confortablement et en sécurité." Tel est le résultat "sans aucune ambiguïté", de l'édition 2017 du Baromètre (1) des villes cyclables publié le 16 mars par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).

La FUB explique que, globalement, les conditions de circulation à vélo ne sont pas satisfaisantes. Seulement 21 des 316 villes classées ont obtenu une note supérieure à la moyenne sur ce critère. Cette piètre qualité des conditions de circulation à vélo exclut les enfants et les seniors de la mobilité à vélo, explique la fédération. Pour y remédier, les répondants préconisent en premier lieu la création d'un réseau cyclable complet et sans coupure. La fédération milite pour sa part pour un fonds national vélo doté de 200 millions d'euros par an pour aider les villes à investir dans leur réseau d'itinéraires cyclables, comme préconisé par le rapport Duron.

La FUB demande aussi la création de 200.000 places de stationnement vélo dans les gares de France en trois ans, contre 30.000 place existantes aujourd'hui. Cela permettrait de "sauver les lignes de train du réseau capillaire régional [en favorisant] le rabattement à vélo vers les gares".

Cette année, Strasbourg (Bas-Rhin), Nantes (Loire-Atlantique) et Bordeaux (Gironde) forment le trio de tête des villes de plus de 200.000 habitants. Les trois villes de 100.000 à 200.000 habitants les mieux classées sont Grenoble (Isère), Dijon (Côte-d'Or) et Angers (Maine-et-Loire). Pour les villes de 50.000 à 100.000 habitants, La Rochelle (Charente-Maritime), Chambéry (Savoie) et Versailles (Yvelines) constituent le podium. Enfin, Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin), Olivet (Loiret) et Belfort (Territoire de Belfort) se classent en tête des villes de 20.000 à 50.000 habitants et La Flèche (Sarthe), Sceaux (Hauts-de-Seine) (toutes deux ex-aequo) et Sélestat (Bas-Rhin), de celle de moins de 20.000 habitants.