Anne Hidalgo veut faire de 2017 "l'année du vélo". La maire de Paris compte accélérer la mise en œuvre de son plan vélo 2015-2020, qui vise un doublement des pistes cyclables et un passage de 5% à 15% de la part des déplacements effectués en vélo. A partir de cet été, elle devrait avoir plus de latitude pour aménager les voies de circulation parisiennes grâce à l'adoption définitive, le 16 février, de la loi relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain. Ce texte révise la répartition des compétences avec l'Etat : la mairie de Paris acquière des compétences exercées jusqu'alors par la préfecture de police.
Le maire de Paris a notamment plus de prérogatives dans les domaines de la circulation. Il peut abaisser la vitesse maximale sur tout ou partie du réseau de la commune, limiter la circulation sur certains axes routiers, ou encore règlementer le stationnement. Anne Hidalgo devrait disposer de plus de marges pour tracer des pistes cyclables, par exemple. Jusqu'à présent, la gestion de ces compétences de police par l'Etat constituait un régime dérogatoire par rapport au droit général applicable aux communes.
La semaine dernière, l'association Paris en selle avait critiqué le retard pris par la mairie dans l'application de son plan vélo. "A peine 4% du linéaire total des aménagements prévus par le Plan Vélo a été réalisé", déplorait l'association, ajoutant que, pour elle, 2017 est "l'année de la dernière chance pour rattraper le retard et tenir la promesse du Plan vélo".
