Le nouveau règlement européen sur le bois, qui vise à contrôler les importations illégales de bois sur le marché européen, entrera en vigueur le 3 mars 2013. Les metteurs sur le marché devront alors s'assurer et justifier de la légalité de leurs approvisionnements.
A l'instar de Rainforest Alliance et NepCon, qui ont lancé récemment une enquête visant à déterminer le degré de perception et de connaissance des industries de leurs futures obligations, WWF publie, dans le baromètre bois, une évaluation de la situation de 35 entreprises vendant des produits en bois ou en dérivé de bois vis-à-vis de ce futur règlement.
Résultat : beaucoup d'entreprises sont en position de contrevenants potentiels. En évaluant les informations disponibles en magasins sur les produits bois et la politique achat de ces entreprises, qui traduit les exigences de l'entreprise sur ses approvisionnements bois, le WWF a relevé "des lacunes en termes de traçabilité du bois et le manque d'une vraie politique responsable achat bois au sein des principales entreprises commercialisant des produits bois ou à base de bois".
Seuls 39 % des 2.700 produits observés en magasins (hors produits certifiés) notifiaient l'origine du bois. Pourtant, à compter de mars 2013, ces éléments sont des données que chaque enseigne devra être en capacité de posséder, rappelle l'ONG.
"Trop peu d'entreprises possèdent un véritable plan d'action sur l'achat bois, accompagné d'objectifs, d'une méthodologie claire de travail et d'indicateurs de performance. (…) Les entreprises évaluées dans le baromètre sont toutes responsables du bois qu'elles achètent et doivent faire face aux enjeux du secteur bois. En ne prenant pas la mesure des menaces qui pèsent sur la forêt, elles peuvent se rendre complice de l'exploitation non responsable ou illégale de la forêt", regrette le WWF.