Depuis 2009, les achats de pesticides (1) ont augmenté pour s'établir à 68 milliers de tonnes en 2015, malgré une baisse de la surface agricole utilisée (SAU) de 0,9% dans le même temps, selon la Banque nationale des ventes réalisées par les distributeurs de produits phytosanitaires (BNV-d). "Cette augmentation des quantités vendues touche l'ensemble des grandes catégories de pesticides : fongicides et bactéricides, herbicides, insecticides et acaricides", souligne le commissariat général au développement durable (CGDD), qui a analysé ces chiffres.
Quatre régions, Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon, Centre et Aquitaine, totalisent plus du tiers des ventes. Les pesticides les plus toxiques (c'est-à-dire classés toxiques, très toxiques, cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques) représentent 23% des ventes.
En revanche, les ventes des produits affichant la mention "emploi autorisé dans les jardins" (EAJ) est en baisse de 27,7%. "Alors qu'ils représentaient 11,4% de la totalité des ventes des produits phytosanitaires en 2009, ils n'en représentent plus que 7,8% en 2015", indique le CGDD.
Quant aux teneurs en pesticides dans les cours d'eau, "pondérées des risques environnementaux qu'elles représentent pour la faune et la flore aquatique, [elles] baissent légèrement sur la période 2009-2014. Cette tendance est principalement portée par l'évolution des teneurs en herbicides, dont plusieurs substances, parmi les plus écotoxiques, ont été récemment interdites", note le CGDD.