Le rapprochement entre Veolia et Suez touche à sa fin : la cession des actifs dans le cadre des mesures anti-monopoles convenues avec la Commission européenne est en voie d'achèvement en France.

En 2020, le projet de rachat de Suez par Veolia avait ouvert un long bras de fer entre les deux géants de l'environnement, avant qu'un accord ne soit trouvé en mai 2021. L'offre publique d'achat par Veolia des actions de Suez ne pouvait toutefois se réaliser sans des cessions, pour éviter les monopoles. Ces cessions en France concernent trois volets.

Veolia a ainsi cédé une partie de ces actifs sur les déchets dangereux à Suez. Cela concerne des activités couvrant l'ensemble de la chaîne de valeur : regroupement et préparation, incinération avec valorisation énergétique, traitement physicochimique et stockage de déchets dangereux [notamment le site d'Occitanis, à Graulhet (81)], pour une valeur d'entreprise de 690 millions d'euros.

Autre activité cédée : celle des services de traitement des eaux industrielles en France à Séché Environnement. Elle regroupe l'ensemble des métiers du cycle de l'eau industrielle (notamment le traitement d'effluents, la fourniture d'eaux de process, le facility management – y compris la gestion de déchets – et les opérations de maintenance). Le montant acquitté par Séché Environnement est d'environ 30 millions d'euros.

Veolia a également cédé des activités dans les services mobiles de traitement de l'eau en Europe à Saur. Elle comprend près de 500 unités. L'objectif de Saur est que cette division devienne la plateforme mondiale de services d'eau mobiles de Nijhuis Saur Industries.

« Le montant de la vente des actifs cédés s'élève à environ 920 millions d'euros en valeur d'entreprise et contribuera à la réduction de la dette et viendra soutenir le développement du groupe », indique Veolia.