Quel sera le système ferroviaire de demain ? En prévision du projet de loi portant réforme du système ferroviaire français, Jacques Auxiette (1) , président du conseil régional des Pays-de-la-Loire et Jean-Louis Bianco (2) , député et président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, ont remis le 22 avril 2013 leur rapport respectif. Parmi les propositions formulées par ce dernier, plusieurs concernent la qualité du service.
"La France n'ayant pas suffisamment investi dans les infrastructures ferroviaires classiques au cours des vingt dernières années, un effort considérable de modernisation du réseau existant est aujourd'hui entrepris, pointe Jean-Louis Bianco, beaucoup restera encore à faire pour stopper le vieillissement du réseau classique, notamment sur les axes structurants". Pour lui, il faut mettre l'accent sur la rénovation du réseau existant et faire sauter "les goulots d'étranglement que constituent les nœuds ferroviaires et les gares saturées" pour améliorer la qualité du service.
Autre proposition : développer une nouvelle offre de transport qui utiliserait les voies existantes et qui s'articulerait autour des trains circulant à 200 km/h.
"Pour ce qui concerne le fret ferroviaire, il faut reconstruire une stratégie nationale, portée par tous les acteurs concernés (…) pour mieux répondre aux besoins, stopper le report du transport de fret sur la route, et donner les moyens à la France de profiter de son potentiel de carrefour européen adossé à une riche façade maritime", assure t-il.
Pour Jean-Louis Bianco, il est indispensable de préparer "l'Europe du rail" et notamment développer l'interopérabilité, harmoniser les procédures d'autorisation des matériels roulants et la signalisation, etc.
Jacques Auxiette estime dans son rapport que " l'Etat doit s'emparer du rôle de stratège du système ferroviaire laissé jusqu'ici à la SNCF, mais aussi de l'ensemble de la filière industrielle ferroviaire". Pour lui, les régions doivent être le second acteur qui pilotera la mise en œuvre de la politique ferroviaire.
Il souhaite que ces dernières soient reconnues "comme autorités coordinatrices de l'intermodalité, avec pour support la mise en place d'un schéma de l'intermodalité opposable pour favoriser une simplification des déplacements des usagers quotidiens".