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Pollution de l'eau : comment l'industrie textile s'approprie le sujet

L'industrie textile consomme beaucoup d'eau et, de surcroît, rejette une eau polluée. En France, les normes sont de plus en plus strictes et les usines doivent investir pour réduire leurs impacts. Exemple avec l'usine TIL, à Villefranche-sur-Saône.

Reportage vidéo  |  Eau  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°432
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°432
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Les stations d'épuration des eaux usées (Step) urbaines doivent respecter des normes et un cadre réglementaire de plus en plus stricts avant de rejeter les eaux traitées dans le milieu naturel. C'est aussi le cas pour les sites industriels très consommateurs d'eau, à l'image de l'industrie textile. Les rejets sont très concentrés en azote, car l'industrie de l'impression ou de la teinture utilise de l'urée, un humectant qui maintient le tissu humide plus longtemps pendant la fixation de la couleur.

C'est un enjeu de taille pour l'usine Teintures et impressions de Lyon (TIL), filiale du groupe Deveaux, basée à Villefranche-sur-Saône. Le site rejette 300 000 m3 d'eau par an. Pour suivre une telle cadence et respecter les normes de rejets actuelles, les gestionnaires de la station d'épuration de la commune ont décidé d'augmenter considérablement le tarif de traitement des eaux industrielles que reçoit leur installation de traitement. À tel point que le directeur de l'usine de TIL a décidé de construire sa propre station d'épuration, adaptée aux seuls rejets de son usine : urée, colorants, soude, micropolluants… Regarder le reportage vidéo.

Le coût de l'installation s'est élevé à 3 millions d'euros financés pour moitié par l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée, à quoi s'ajoute un budget de 500 000 euros par an pour l'exploitation de la Step, confiée au spécialiste du traitement de l'eau Veolia. Un choix qui n'a rien d'anodin financièrement, même si l'entreprise réalise un chiffre d'affaires qui oscille autour des 20 millions d'euros par an. Selon le directeur, Jean-Michel Bertrand, « ce n'est en rien rentable d'investir dans sa propre station d'épuration. L'idée, c'est davantage de changer de paradigme en gérant le plus possible sa propre pollution ».

Pour aller plus loin que la réglementation et prolonger cette approche de meilleure maîtrise des rejets, un contrôle de la qualité de l'eau rejetée dans la Saône a été mis en place. Un contrôle innovant basé sur l'état de santé de petits organismes aquatiques. Regarder le reportage vidéo. « Sur le plan législatif, ces organismes ne sont pas considérés comme des animaux. Ils sont utilisés pendant un mois avant de retrouver leur liberté dans nos bassins de retraite », explique le directeur de ViewPoint-Biosurveillance de l'eau, l'entreprise qui a mis en place ce système dénommé ToxMate, rencontrée sur place à l'occasion de la visite de presse organisée dans le cadre des salons Cycl'eau.

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