Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Le réemploi est de mise dans le secteur informatique

Certaines entreprises se sont spécialisées dans le rachat de matériels informatiques considérés comme obsolètes pour revendre des pièces détachées d'occasion. Un marché source d'importantes économies carbonées et de minerais. Reportage vidéo.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke

C'est dans de tout nouveaux locaux, à Mitry-Compans, en Seine-et-Marne (77) que l'entreprise Evernex a installé un site de reconditionnement de matériels informatiques. Ici, pas de téléphones ou de tablettes, mais des infrastructures IT. Il s'agit essentiellement de baies de serveurs composés de disques durs, de ventilateurs, de processeurs… Le site de 6 000 m2 permet de recevoir 500 tonnes de matériels considérés comme obsolètes. Des éléments qui proviennent de gros centres de données, du secteur des télécoms ou encore des fins de série d'usines.

Mais pourquoi se séparer de ce matériel s'il fonctionne encore ? C'est une question de garantie. Écoutez Tony Senecal, vice-président infrastructures et pièces détachées chez Evernex, dans la vidéo.

Ce matériel a fonctionné en général entre trois et cinq ans avant d'être remplacé. Mais il a encore une valeur, raison de son rachat par Evernex. L'entreprise s'occupe de son retrait et gère son traitement. En poids, 70 % prennent le chemin du recyclage (les baies en fer ne sont pas réemployées et elles pèsent lourd). Certains matériels ne sont pas non plus revendables ou vraiment désuets. Voir le reportage vidéo.

Le reste est réutilisable : les disques durs, les ventilateurs, les cartes-mères, les processeurs (certains valent jusqu'à 5 000 euros pièce). Chaque composant est testé, les données des disques durs sont effacées. Quelques éléments sont réparables, comme les robots de sauvegarde. Les pièces reconditionnées sont garanties un an, mais elles peuvent fonctionner correctement encore cinq à dix ans, selon l'entreprise.

Ces pièces seront soit revendues sur une place de marché, soit utilisées pour la maintenance des infrastructures informatiques des clients d'Evernex. Ce qui intéresse ces derniers : obtenir un produit 50 à 60 % moins cher que du neuf et afficher leur effort sur le plan environnemental. « Un certificat carbone client » est fourni à ceux qui contractualisent pour un service de maintenance qui permet, en fonction des machines confiées, de leur nombre et de la durée de maintenance « de quantifier les tonnes de CO2 équivalent évitées parce que vous avez allongé la durée de vie de votre machine plutôt que d'en racheter une neuve ». Cette estimation est « réalisée avec notre partenaire Tuvalu, audité par le service Ecoinfo du CNRS », explique Élise Crunel, responsable Qualité, SST, Environnement et RSSE d'Evernex.

Ainsi, selon l'entreprise, avec les 363 000 systèmes informatiques maintenus en 2022, auraient été évitées l'émission de 114 483 tonnes de CO2 et la consommation de 442 723 tonnes de minerais, par rapport à des systèmes neufs.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question au journaliste Baptiste Clarke

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires