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La technologie V2G permettrait « d'éviter la construction de 3 à 4 centrales nucléaires »

Interviews croisées à Villeneuve-lez-Avignon, sur un site pilote où des véhicules électriques sont connectés à des bornes de recharge bidirectionnelles, V2G, vehicle to grid. Retour d'expérience après un an d'exploitation.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke

À Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard, un site pilote de bornes V2G fonctionne depuis une année. Huit bornes de recharge capables d'accueillir autant de véhicules électriques. La maire actuelle, Pascale Bories, croit au développement des énergies renouvelables, à la condition qu'elles puissent être stockées. « Les panneaux solaires produisent de l'électricité le jour, alors que la demande essentielle s'effectue le soir », explique-t-elle. C'est pourquoi elle saisit l'occasion lorsqu'elle entend parler d'une expérimentation sur le sujet que doit lancer EDF en 2021.

Une borne de recharge bidirectionnelle

La technologie V2G permet aux voitures électriques de devenir un moyen de stockage pour le réseau électrique national. Elle repose sur la mise en œuvre de bornes de recharge bidirectionnelles : soit elles assurent la recharge de la batterie d'un véhicule électrique, soit elles la déchargent pour répondre aux besoins du réseau. Et tout est programmable pour que l'utilisateur du véhicule soit sûr de ne pas manquer d'énergie au moment du démarrage. L'automobiliste devient donc fournisseur d'électricité qu'il vend en échange des services rendus au réseau électrique. Un réseau qui doit faire face à certains moments à une production électrique supérieure à la demande en raion des énergies renouvelables intermittentes. L'idée est donc de stocker les surplus d'électrons issus des ENR en attendant de les utiliser aux moments les plus opportuns et éviter ainsi le recours aux énergies carbonées.

Avec la croissance importante du nombre de véhicules électriques vendus, qui représentent donc des capacités de stockage toujours plus grandes, la quantité de batteries pouvant soutenir le réseau électrique pourrait être, d'ici à 2035, « l'équivalent de la production de trois à quatre centrales nucléaires, juste pour l'Occitanie », avance Sylvain Vidal, directeur des actions régionales en Occitanie chez EDF. Pour bien comprendre ce qu'est le V2G, quels intérêts présentent cette technologie, comment la borne s'utilise, se programme, combien elle coûte et combien elle rapporte, quelles sont les limites actuelles de son développement et son potentiel à grande échelle, regardez les interviews croisées de Sylvain Vidal d'EDF, de Pascale Bories, la maire de Villeneuve-lès-Avignon, et de Tanguy Poupart, du développement commercial chez Dreev, filiale d'EDF.

Le site pilote de Villeneuve-lès-Avignon s'intègre dans le programme Flexitanie, qui rassemble la Région Occitanie, EDF, Adocc, l'Ademe et plusieurs autres partenaires. Il a pour but de déployer des recharges intelligentes dans la région, qui entend devenir la première de France à énergie positive. Plusieurs objectifs ont été définis, comme l'expérimentation de 50 bornes V2G avec plusieurs flottes d'entreprises ou de collectivités territoriales. Puis celle d'une autre technologie, le V1G, sur 100 bornes.

Une borne sélective et intelligente

Le V1G est une technologie de borne intelligente, plus souple, qui permet de recharger n'importe quel véhicule, contrairement au V2G. Elle n'est pas bidirectionnelle, mais elle assure la charge du véhicule en privilégiant la production des ENR disponible dans le réseau. La recharge est programmable, par exemple au moment où l'électricité est moins cher (heures creuses), générant à terme jusqu'à 20 % d'économies pour l'utilisateur. Objectif final : inciter à la consommation de l'énergie produite par les ENR pour éviter les pertes, en particulier en été, et ainsi limiter le recours aux énergies carbonées.

Réactions8 réactions à cet article

Suite des smart grid ! Plus de technologies,réparations à bouts de ficelle, de scotch" au lieu de constituer sur le territoire, là où il y a déjà les réseaux électriques qui dispatchent l'énergie sur la France. Là où il y a, ou il y a eu (le Havre) eu des centrales fuel, charbon, gaz .. donnant plusieurs GW. A Cordemais, des grèves opportunistes se sont déclenchées (art. OF) sur la prévision météo plus froide, et donc nécessité de relancer les 1200 MW charbon.. But était d'obtenir que l'Etat relance le projet écocombust, Après plusieurs jours de grève (début 5/1), l'Etat a plié (OF 25/1). Pourtant en 2019, La commission CNDP n'avait pas pu se trouver de garant tellement le projet ETAIT MAUVAIS: Récupérer 300 000 t de déchets bois/an, 50 camions/j dans 1/3 de la France, fabriquer les pellets en polluant davantage la Loire(déjà polluée), et l'air, polluer davantage l'air en brûlant des pellets, tout en diminuant P de 600 à 530 MW /tranche. Pourquoi ne pas y installer des SMR ? Les études peuvent se faire à Indret. On a eu pourtant de vraies "centrales à GW", mais on observe la déliquescence des GW qui ont été conçus, planifiés jusqu'aux années 80. Les parcs NRJ RNV éolien, PhotoV apportent moins de 10 MW/ha, coût raccord_t cher, RIEN de fait ! V2G, des accus servant de ballast, chers, pollution importée, pertes énergie par multiplication des transformations. Rdt global =R1.R2.R3. Eolien, PV sont des énergies "diluées" et on en multiplie les pertes, avec V2G en plus. SHADOKS !

J Cl M 44 | 30 janvier 2023 à 10h48 Signaler un contenu inapproprié

L’idée parait intéressante, prônée par RTE, mais le diable se cache dans les détails….
Dans l’état actuel les batteries les plus performantes si elle bénéficie d’une faible perte quelques pour cent en début de vie selon le CNRS les associations des automobiliste électriques semblent plutôt parler de 15 à 20%, la thèse 2017 de Mr REDONDO précise des méthodologies pour évaluer par ailleurs le vieillissement du au cyclage ,journalier, le plus important, et calendaire.
Pratiquement ces batteries sont à 180€ du kwh de l’ordre de 6000€ pour un véhicule, et au bout de 2000 cycles le rendement sur le stockage inapproprié batterie à remplacer. En utilisant son VE 15 000km/an on a besoin d’environ 30 recharges, 350/ an quotidiennement pour le solaire, d’où l’usure de la, batterie en théorie 10 fois plus vite avec des pertes qui s’accentue vers les 25% en fin de vie. Une preuve de plus que l’intermittence est a résoudre par le consommateur final que l’on spolie perfidement avec des pertes proche des 30% qu’il assumera tout seul….
Pour aller plus loin 2000 cycles de 50kwh font 10 000kw soit 50€ du Mwh plus les 100€ du producteur, + 15% de perte en moyenne et 500kg de déchets..
Franchement il fallait être a court d’arguments pour proposer pire que le problème à résoudre.
La batterie sans une révolution majeure doit rester dans le domaine du secours c’est-à-dire qd on manque occasionnellement et par incident de fourniture pour éviter le pire.

bJD | 30 janvier 2023 à 12h48 Signaler un contenu inapproprié

L'intermittence des EnR n'est pas un problème de stockage mais de type de société. Elle permet au contraire de sortir de la linéarité voulue par le système capitaliste et donc d'avoir une autre approche des besoins d'énergie et donc de notre façon de vivre. Cela serait une vraie rupture permettant de répondre aux enjeux écologiques. La recherche de stockage de l'électricité a seulement pour objectif de continuer à entretenir le système par des moyens technologiques ou/et à justifier de nouvelles centrales nucléaires sans vraiment rien changer !

dl | 30 janvier 2023 à 17h45 Signaler un contenu inapproprié

Je me suis toujours demandé l'utilité de décharger une batterie de véhicules alors que son conducteur en a besoin en intégralité pour le lendemain, surtout avec les capacités et les autonomies actuelles.... à lire les commentaires actuels, je suis conforté dans mon idée que c'est un pis-aller.

nimb | 31 janvier 2023 à 08h42 Signaler un contenu inapproprié

@nimb
Juste pour répondre à votre question, si vous écoutez le témoignage de Pascale Bories, la maire de Villeneuve-lès-Avignon, dans la vidéo, vous comprendrez mieux ;-) son explication est limpide. Tout est question de programmation.

Baptiste Clarke Baptiste Clarke
31 janvier 2023 à 17h38
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Merci de la précision! Mais je reste dubitatif. la personne "prévoit" 80% de batterie pour le lendemain... je connais beaucoup de chefs d'entreprise qui "prévoient" eux aussi leur journée, ce sont les prévisions théoriques... sauf que l'entreprise compose aussi EN PLUS tous les jours avec l'imprévu .... pour le moment, en effet, çà se passe bien car la demande à ce sujet est encore minoritaire, et que nous n'avons pas encore connu les fameux pics de délestage ...... qu'en sera-t-il quand au moins la moitié du parc sera devenu électrique? Je rejoins donc mon collègue dl sur le fait qu'il y a aussi une grosse réflexion et même un changement de comportement à effectuer de la part de tous (à commencer par moi même d'ailleurs) quand à l'utilisation de moyens de transport.

nimb | 01 février 2023 à 09h52 Signaler un contenu inapproprié

Je suis sidéré ! Autant on peut favoriser les projets éoliens, PV raccordement au réseau RTE, s'il y a un point de raccordement pas loin, ou si RTE a les moyens d'en mettre un, qui sera automatiquement préférentiellement donné à un parc éolien, vu la puissance plus élevée, que pour un parc PV, ou panneaux sur un toit. Et favoriser les projets qui auto-consomment.
Autant on ne peut pas admettre d'utiliser les batteries d'accumulateurs en ballasts UNIQUEMENT A CAUSE DE SHADOKS qui ne comprennent pas le gaspillage d'énergies, de matériaux, minerais, et de temps d'attente charges-recharges-.. Ces batteries d'accumulateurs (voir en + commentaires 1 et 2), stockent l'énergie électrique reçue sous forme chimique, énergie chimique qui par réaction inverse, fournira une tension électrique continue, qu'il faut donc amplifier et onduler pour redonner au réseau RTE. Chaque transformation chimique, transformation physique (redressement ~-> = , ondulation = -> ~, amplification, diminution d'amplitude se traduit par des pertes d'énergies, et effet joule en plus, donc de rendement. Ajouter les Usures prématurées de la batterie d'accus qui coûte fort cher en consommation matériaux minerais, et peines, vies humaines, coûts carbone d'extractions, transports et ça pour des voitures électriques imposées par l'UE, et groupes industriels pour faire tourner les moulins ! ET "parce que les petits poumons des pays riches sont fragiles ? " V2G c'est Gaspiller beaucoup d' ELECTRICITE qui manque !!

J Cl M 44 | 01 février 2023 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

30 millions de bagnoles en France, imaginons des batteries de 50 kWh, ça fait des TWh donc des réacteurs nucléaires : calcul simpliste qui se veut convaincant, sauf que ça marche pas comme ça ! Déjà, pour les décharger... il faut les charger. Depuis le début de la période de froid, l'éolien ne produit quasi rien (cf. Eco2Mix pour la France, mais c'est pareil sur toute l'Europe). Ce qui n'empêche pas les gens d'aller au boulot, donc de vider leur batterie : en clair, il est absolument impossible de compter sur ce stockage, il faut une production en parallèle disponible en permanence. Les Allemands ont choisi, c'est le gaz. Le reste du papier est à l'avenant...

dmg | 13 février 2023 à 10h03 Signaler un contenu inapproprié

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