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Actu-Environnement

Du chantier au champ : valoriser les terres de terrassement en agriculture

Sur le chantier du nouveau CHU de Tours, 250 000 tonnes de déblais ont trouvé une seconde vie. Trois agriculteurs de la région ont accueilli sur leur exploitation ces terres urbaines venues se mettre au vert, après un examen agronomique.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  R. Pernot
Actu-Environnement le Mensuel N°433
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°433
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Chaque année, le secteur du BTP génère d'énormes quantités de déchets. Parmi eux, les terres d'excavation représenteraient plus de 150 millions de tonnes. Une ressource pouvant présenter un intérêt agronomique en agriculture, mais qui reste souvent inexploitée.

Nathaniel Beaumal, fondateur de l'entreprise Terra Innova, qui s'est donné pour mission de faire le lien entre le secteur du bâtiment et le monde agricole, veut inverser la tendance : « Pour être sûr que ces terres ont un intérêt agricole, on prélève des échantillons sur le chantier et, dans notre laboratoire, on recompose les différents substrats qu'on pourra proposer aux agriculteurs pour déterminer lequel sera le plus performant ».

Les terres serviront notamment à améliorer la capacité de rétention d'eau des sols en cas de sécheresse et/ou à augmenter leur fertilité. Mais avant qu'elles prennent la clé des champs, les terres sont minutieusement triées sur site pour éviter qu'elles contiennent des polluants comme de l'amiante ou une trop grande quantité de pierres.

Cette sélection capitale, réalisée par l'entreprise chargée du terrassement, est un travail complexe, mais qui s'avère payant. « Une mise en décharge classique est plus onéreuse. On va plus loin, on fait plus de rotations en camions… En comparaison, on peut parler d'une économie de 40 à 50 % pour un chantier qui s'élève à un million et demi d'euros », souligne David Girard, directeur régional adjoint de NGE-BTP chargé du chantier de terrassement de l'hôpital de Tours.

Mais tout l'enjeu de la valorisation des terres excavées est de trouver des exploitants agricoles à proximité des chantiers qui acceptent de recevoir ces terres. Ce qui n'est pas forcément facile, d'autant que cette pratique, encore mal encadrée, peut occasionner des abus de la part d'entreprises de travaux qui cherchent avant tout un exutoire pour leurs terres polluées.

Si toutes les terres d'excavation ne peuvent pas être valorisées en agriculture, notamment en raison de la distance qui sépare les chantiers des zones rurales, cette solution pourrait s'imposer comme une des voies possibles dans leur recyclage.

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