Contrairement à un vélo électrique classique, l'électricité n'est pas stockée grâce à des batteries, mais sous forme d'hydrogène sous pression. La bicyclette est dotée d'une pile à combustible qui produit l'électricité à partir de l'hydrogène conservé dans un réservoir situé dans le cadre du vélo.
Par rapport à un vélo électrique classique, son atout réside dans son autonomie de 100 km et dans son temps de recharge imbattable : pas plus de 2 minutes.
Autre avantage : « Cette station produit son hydrogène sur place, ce qui évite toute logistique d'approvisionnement par camion », précise Stéphane Mauvais, directeur industrialisation d'Atawey, qui a conçu les bornes.
Le vélo à hydrogène, comme tous véhicules électriques, est non polluant à condition que l'électricité soit produite à partir d'une énergie verte. Pour l'instant, les stations sont raccordées au réseau électrique de la ville. À terme, l'agglomération de Saint-Lô (Manche) choisira un fournisseur d'électricité issue d'énergies renouvelables.
Seuls quatre vélos sont pour l'instant à l'essai auprès des employés d'une grande entreprise de la région ainsi que du personnel de l'hôpital de la ville. Dix vélos seront ensuite proposés à la location pour les touristes en visite dans la région. La ville de Cherbourg accueillera également dix vélos cette année.
La Manche n'est pas la seule collectivité à faire le pari de l'hydrogène. La région Auvergne-Rhône-Alpes a inauguré une flotte de 15 vélos et une station de recharge connectée à une route solaire.