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Emmanuel Macron affirme son soutien à l'hydrogène avec de nouveaux financements

Emmanuel Macron s'est rendu à Béziers sur le nouveau site industriel de Genvia. Cette jeune start-up fabrique des électrolyseurs à haute température et sert de modèle aux investissements français croissants en matière d'hydrogène décarboné.

Energie  |    |  F. Gouty
Emmanuel Macron affirme son soutien à l'hydrogène avec de nouveaux financements
Actu-Environnement le Mensuel N°419
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°419
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Le soutien de l'État français en faveur de l'hydrogène se poursuit. Ce mardi 16 novembre, lors d'un déplacement à Béziers (Hérault), le président de la République, Emmanuel Macron, s'est rendu sur le site industriel de Genvia, en compagnie des ministres de l'Écologie, Barbara Pompili, et de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. À cette occasion, le chef de l'État a annoncé la mise en œuvre d'un nouveau soutien financier en faveur du « continent nouveau » de l'hydrogène. « Si nous savons être les leaders de la production d'hydrogène de demain, alors nous construirons aussi la souveraineté énergétique de la France, a déclaré Emmanuel Macron. C'est une bataille pour l'écologie, pour l'emploi, pour la souveraineté de notre pays que nous allons mener. »

Deux milliards d'euros d'investissement supplémentaires

En septembre 2020, le gouvernement a dévoilé un plan d'investissement de sept milliards d'euros jusqu'en 2030, afin de mettre en œuvre sa Stratégie nationale de développement de l'hydrogène décarboné (SNDHD). Pour rappel, cette dernière vise à atteindre 6,5 gigawatts (GW) d'électrolyseurs à hydrogène dans neuf ans. Cet hydrogène décarboné, produit à partir d'électricité nucléaire ou renouvelable, a pour but de décarboner la mobilité lourde et de nombreux processus industriels, jusqu'à faire l'économie de six millions de tonnes de CO2 par an, « soit le volume d'émissions annuelles d'une ville comme Paris », indique une source proche de l'Élysée. Cela équivaut à la mise en service de « cinq gigafactories, au plus », lesquelles devraient créer entre 50 000 et 100 000 emplois.

“ Ces 1,9 milliard d'euros vont nous aider à construire toute une filière ” Emmanuel Macron
De l'enveloppe constituée pour répondre à la SNDHD, deux milliards d'euros ont déjà été débloqués, dans le cadre du plan de relance, et deux milliards complémentaires, au titre du nouveau plan d'investissement France 2030. Et aujourd'hui, en marge de ce budget de sept milliards d'euros, mais toujours au titre de France 2030, 1,9 milliard de « nouveaux crédits d'investissement » destinés à financer des projets de production d'hydrogène viennent s'y ajouter. Environ 1,7 milliard d'euros soutiendront des projets industriels français au niveau européen. Quant au reste, il accompagnera des projets territoriaux. « Ces 1,9 milliard d'euros vont nous aider à construire toute une filière », a affirmé le chef de l'État.

Le pari d'un électrolyseur à haute température

Parmi les projets soutenus sur le plan européen, la France compte donc Genvia. Cette start-up, issue d'une coentreprise créée en mars 2021 entre le groupe pétrolier Schlumberger et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), est l'une des lauréates françaises du programme IPCEI (PIIEC en français, pour projet important d'intérêt européen commun). Elle bénéficiera de 200 millions d'euros de soutien public français. Genvia s'est spécialisée dans la fabrication d'un électrolyseur à haute température à oxyde solide. Cette technologie, différente des électrolyseurs alcalins plus conventionnels, offrirait un rendement « nettement supérieur » aux technologies actuelles et aurait le bénéfice d'être réversible. Autrement dit, un tel électrolyseur est capable de produire de l'hydrogène mais aussi d'en stocker.

Genvia profite déjà de partenariats industriels avec les cimentiers Vinci et Vicat, ce qui lui a permis de « gagner deux à trois ans d'avance sur la concurrence », affirme l'Élysée. D'autres collaborations seraient en cours d'élaboration : notamment, avec le groupe sidérurgique AcerlorMittal mais aussi avec EDF, « pour coupler les électrolyseurs avec de futurs SMR [ou petits réacteurs nucléaires modulaires] ». À terme, l'objectif de Genvia est la mise en route de sa propre gigafactory d'électrolyseurs d'un mégawatt chacun. Cette dernière devrait potentiellement atteindre le gigawatt d'électrolyseurs produits à horizon 2024-2025. Si la réussite de ce projet pourrait amener la création ou reconversion de 500 emplois, le pari reste risqué, selon l'Élysée. « Les résultats scientifiques du CEA sont prouvés, mais il pourrait s'avérer difficile de monter cette technologie à l'échelle et d'industrialiser l'ensemble du processus. »

Cependant, Genvia n'est pas seule sur le coup dans le domaine. Il y a peu, le groupe belge John Cockerill a annoncé construire sa première gigafactory d'électrolyseurs sur son site d'Aspach-Michelbach, en Alsace. Elle sera pleinement opérationnelle « avant 2030 ». Belfort, en région Bourgogne-Franche-Comté, verra la construction d'une autre gigafactory, celle à électrolyseurs alcalins de la société McPhy, également sur la base d'un financement du programme IPCEI.

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