Si le Brésil et la France se sont engagés à défendre une même position lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur le Climat en décembre à Copenhague (Danemark), le problème d'extraction illégale de l'or, qui s'est développé à la frontière entre la Guyane et le Brésil, n'a reçu aucune attention spécifique, a regretté l'organisation.
Rappelons que les Présidents Lula et Sarkozy avaient signé le 23 décembre 2008 un accord bilatéral de coopération en matière de lutte contre l'orpaillage illégal en Amazonie, à l'origine d'une forte pollution des rivières en Guyane. Cet accord prévoit de renforcer la réglementation et le contrôle des mines, de durcir les sanctions contre les activités illégales et d'établir de nouveaux mécanismes de coopération entre les deux pays, a expliqué le Coordinateur de la conservation au WWF-Brésil, Claudio Maretti. Mais depuis sa signature, il n'a toujours pas été ratifié, a-t-il souligné.
Depuis l'annonce de cette coopération pour un meilleur contrôle de cette frontière, le WWF estime que peu d'actions concrètes ont été réalisées dans ce sens. Outre la nécessité d'une action coordonnée des deux pays pour éviter les impacts de l'exploitation minière illégale, une coopération bilatérale accrue serait la bienvenue pour une meilleure gestion concertée des aires protégées amazoniennes, déclare l'organisation.
Selon le WWF, depuis la fin des années 1990 et la hausse du cours de l'or, la Guyane française compterait entre 3.000 et 15.000 ''garimpeiros'' travaillant illégalement sur son territoire.
Article publié le 16 septembre 2009