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Vulnérabilité des sites nucléaires aux inondations : une étude scientifique remet en cause les certitudes

Risques  |    |  L. Radisson
Vulnérabilité des sites nucléaires aux inondations : une étude scientifique remet en cause les certitudes

Le risque d'inondation des centrales nucléaires côtières est-il sous-estimé ? C'est ce qu'affirme une étude (1) publiée, le 9 mars 2022, dans la revue Water Resources Research par une équipe de recherche franco-québécoise de l'Institut québécois de la recherche scientifique (INRS), de l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l'université Gustave-Eiffel.

L'équipe de chercheurs montre que les estimations actuelles du risque d'inondation présentent des biais, faute de prendre en compte l'ensemble des données disponibles. « Notre méthode facilite la prise en compte des niveaux de mer records, retrouvés dans les archives et des données enregistrées par les marégraphes », explique Éric Gaume, directeur du département des géosciences de l'université Gustave-Eiffel et coauteur de l'étude.

Les chercheurs ont appliqué leur modèle à quatre études de cas sur les côtes françaises. L'Autorité française de sécurité nucléaire (ASN) recommande, via son guide (2) relatif à la protection des installations nucléaires de base (INB) contre les inondations externes, de protéger les centrales d'un niveau de la mer additionnant un niveau de marée maximal et la surcote millénale, soit une inondation susceptible de se produire en moyenne tous les mille ans. Or, pointe l'étude, les données prises en compte ne s'étendent que sur trente ans sur certaines stations. « Ce n'est pas raisonnable d'estimer un niveau de surcote de mille ans avec seulement trente ans de données. C'est pour cela que nous souhaitons intégrer les données historiques afin d'augmenter la durée d'observation », explique Laurie Saint-Criq, doctorante à l'INRS et auteure principale de l'étude. En outre, le risque va s'accroître avec le dérèglement climatique. « Nos résultats démontrent que certaines méthodes et estimations des niveaux marins extrêmes utilisés pour construire des infrastructures aussi importantes étaient erronées », affirme Taha Ouarda, professeur à l'INRS et coauteur de l'étude.

La France a reçu un premier avertissement, en décembre 1999, après l'inondation de la centrale du Blayais (Gironde) en raison de la submersion de la digue de protection du site par la Gironde. L'ASN a toutefois considéré qu'à aucun moment la situation n'avait été menaçante et a classé l'événement au niveau 2 (incident) sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines).

1. Télécharger l'étude
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-39982-etude-water-resources-research-inondation-centrale-nucleaire.pdf
2. Télécharger le guide de l'ASN
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-39982-ASN-guide-protection-INB.pdf

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