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Actu-Environnement

Zéro artificialisation nette : les députés de la majorité déposent une proposition de loi

Aménagement  |    |  L. Radisson

Apporter « des outils d'urbanisme nouveaux et adaptés pour répondre aux demandes des élus locaux afin de renforcer la lutte contre l'artificialisation des sols, en permettant notamment de mieux protéger les possibilités de développement et de mieux prendre en compte les spécificités des communes rurales, montagnardes et littorales, en sécurisant les élus dans leurs actes d'urbanisme, et en prévoyant un régime particulier pour les projets d'intérêt général qui sont d'envergure européenne, nationale, régionale et intercommunale ». Tel est l'objectif de la proposition de loi (1) déposée le 14 février sur le bureau de l'Assemblée nationale par le député Lionel Causse et ses collègues du groupe Renaissance et apparentés.

Pour ces élus, la définition dans la loi Climat et résilience d'objectifs contraignants de réduction de l'artificialisation des sols et de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers, pour atteindre l'objectif zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050, constitue « un progrès considérable ». Mais, reprenant les propositions d'un groupe de travail créé en octobre 2022 à l'Assemblée pour travailler avec le ministre de la Transition écologique, les signataires de la proposition entendent « renforcer la prise en compte des spécificités des communes rurales » et « améliorer l'articulation entre la lutte contre l'artificialisation et les autres objectifs d'intérêt général auxquels concourent [les] collectivités ».

Problème, des sénateurs ont déjà déposé une proposition de loi, issue d'une mission conjointe de la Chambre haute, qui vise à faciliter la mise en œuvre de l'objectif ZAN. Le ministre, Christophe Béchu, avait indiqué accueillir ce texte « dans un esprit d'ouverture ». Lors d'une audition au Sénat, le 14 février, Valérie Létard (Union centriste) et Jean-Baptiste Blanc (LR) ont fait part de leur agacement face à cette proposition de loi concurrente. « Au mois de décembre, je vous ai annoncé que la majorité relative à l'Assemblée nationale, ne souhaitant pas que le débat n'ait lieu qu'au Sénat, déposerait une proposition de loi de manière à préciser ce qu'étaient ses lignes à elle pour, en quelque sorte, pouvoir entamer une CMP (2) virtuelle en ayant une idée de ce qu'étaient les points de compromis (…), sans remettre en cause le processus qui consiste à avoir un véhicule législatif qui commence par le Sénat », a expliqué un Christophe Béchu très politique.

Parmi les articles de la proposition sénatoriale posant des difficultés au ministre figurent l'absence de trajectoire prescriptive, la charge des grands projets d'intérêt général ou encore le mode de calcul de la garantie rurale qui vise à assurer un droit de développement minimal aux petites communes.

1. Télécharger la proposition de loi
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41186-ppl-zan-causse-assemblee.pdf
2. Commission mixte paritaire

Réactions3 réactions à cet article

C'est un processus inflationniste de textes, de réglementations qui s'ajoutent à des lois où il est déjà difficile d'évaluer les notions d'intérêt National, et quant à la ZAN ..la sauvegarde des terres Agricoles devrait d'abord commencer par le bilan réel des surfaces des terres" réellement en Agricole que l'on peut cultiver". Il y a une multitude de terres en zonages A, mais qui ont été utilisées pour créer un chemin par ci, un parking par là, une décharge SNCF par chez moi.. et qu'il faut arrêter de phosphorer sur de nouvelles réglementations, on a en assez !
Les parlementaires n'imaginent pas du tout comment les projets de carrière, éoliens, photovoltaïques, agri voltaïques sont "traités". Ex. Dépôt de projet pour un projet de l'agriPV sur des remblais de carrière, alors que l'inspection DREAL sur ces remblais pour le recollement n'est pas encore faite, ou encore Dépôt d' une déclaration de projet extension de carrière, au cas par cas, d'une mise en compatibilité PLU alors que l' étude environnementale- longue comme le bras- n'est pas jointe. Des dérogations à tout va ..
Il serait très instructif pour ces parlementaires de chausser des bottes et voir la réalité des choses dans la campagne profonde. Instructif de voir aussi, comment les directives ministérielles, arrêtés sont appliqués. Même des arrêtés de prescription d'une préfecture Z "spécifiques d'un projet X", peuvent ne pas être appliquées par les propres services de cette préfecture Z sur ce projet X !!

J Cl M 44 | 17 février 2023 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, les sénatrices et sénateurs ont fait aussi une proposition de loi en décembre-, mais elle n'a pas été reprise!!??

https://www.senat.fr/espace_presse/actualites/202212/zero_artificialisation_nette_zan_presentation_a_la_presse_de_la_proposition_de_loi_senatoriale.html
Mercredi 14 décembre 2022, Valérie LÉTARD, Présidente, et Jean-Baptiste BLANC, rapporteur, ont présenté, au nom de la mission conjointe de contrôle, une proposition de loi dont l'objectif est de faciliter dès maintenant la mise en œuvre du "ZAN", en vue de son examen rapide par le Parlement.

AUCASOU | 17 février 2023 à 17h21 Signaler un contenu inapproprié

Trop de textes réglementaires tue la réglementation ! Les codes, en particulier, celui de l'urbanisme, sont indigestes, incompréhensibles pour beaucoup d'élus et leur application peu ou pas contrôlée, par manque d'agents de l'Etat. Appliquons déjà correctement les textes existants en matière d'aménagement, d'urbanisme et d'environnement qui sont déjà largement suffisants, faisons une évaluation impartiale de leur application dans des territoires-test et de cette évaluation, les parlementaires, les services de l'Etat pourront en tirer des conséquences. Mais avant tout, que les élus locaux et les services concernés soient informés et formés sur les textes importants et leurs conséquences.

mangouste | 19 février 2023 à 14h50 Signaler un contenu inapproprié

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