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Actu-Environnement

Préservation des écosystèmes : les zones arides ne doivent pas être oubliées, selon l'Onu

Les zones arides (déserts mais aussi pâturages, savanes…) couvrent 40 % de la surface de la planète et ''sont nécessaires à la survie de deux milliards de personnes''. Aujourd'hui, 10 % de ces zones seraient fortement dégradées, ''mettant en péril le bien-être social et économique de millions d'individus'', indique l'organisation des Nations unies dans un rapport présenté le 20 octobre à l'occasion de la dixième session de la conférence des parties de la Convention sur la lutte contre la désertification (CCD), qui se déroulait en République de Corée.

Chaque année, la dégradation des zones arides (1) entraînerait une diminution de 4 à 8 % du produit national brut dans les pays en voie de développement. "Les zones arides ont trop souvent été négligées par rapport à d'autres écosystèmes importants tels que les forêts et les récifs coralliens. Pourtant, comme ce rapport l'indique, elles jouent un rôle crucial dans l'équilibre des écosystèmes de la planète'', estime Achim Steiner, directeur exécutif du programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue). Selon l'Onu, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne pourront être atteints sans tenir compte des besoins des communautés dans les zones arides.

Restaurer et préserver

L'Onu souhaite donc intensifier les efforts pour protéger et revitaliser ces zones fragiles. ''Il faudrait accroître les investissements dans les zones arides, renforcer les liens entre les milieux scientifiques et politiques, et diversifier les moyens de subsistance des communautés locales afin de soulager la pression de l'homme sur les ressources naturelles de ces zones fragiles et réaliser pleinement le potentiel des zones arides'', indique le rapport.

Plusieurs initiatives montrent l'exemple, comme celle du plateau de Loess, en Chine, fortement dégradé par des décennies de déforestation et d'agriculture d'intensive et restauré par l'Association internationale de développement grâce aux financements des Etats-Unis (à hauteur de 520 millions de dollars). Résultats ? ''Ces investissements ont aidé à réduire de 100 millions de tonnes par an la charge de dépôt de sédiments dans le Fleuve Jaune, diminuant ainsi le risque d'inondation et le coût de la maintenance des barrages. Ces investissements ont également eu un impact positif sur les moyens de subsistance, puisqu'ils ont permis d'augmenter le rendement des cultures et la création d'emplois''.

Pour Achim Steiner, le marché carbone peut jouer un rôle dans la restauration ou la préservation de ces zones en rémunérant les communautés qui utilisent des méthodes agricoles durables par exemple. Selon le rapport, ''la part du carbone stocké dans les zones arides (surtout sous forme de carbone du sol) est égale à un tiers du stock mondial''. Or, l'utilisation non durable des terres et de l'eau serait l'un des principaux facteurs de dégradation.

1. Consulter le rapport de l'Onu
http://www.unemg.org/Portals/27/Documents/IMG/Land/Global-Dryland-BAT.pdf www.unemg.org

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