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Zones humides : des chercheurs chiffrent la surface perdue dans le monde depuis 1700

Biodiversité  |    |  F. Gouty

« Bien que les zones humides (marais, tourbières et autres estrans) ne couvrent qu'environ 6 % de la surface terrestre, 40 % de toutes les espèces végétales et animales y vivent ou s'y reproduisent, ont rappelé les experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, le 2 février. En 2000, 85 % des zones humides présentes en 1700 avaient disparu. » Une nouvelle étude (1) , publiée dans la revue Nature, estime aujourd'hui que, tout compte fait, cette disparition n'a pas été aussi radicale.

Le Québécois Étienne Fluet-Chouinard et ses collègues américains de l'université de Stanford ont analysé un corpus de 3 320 archives cartographiques et administratives impliquant l'assèchement et la conversion de zones humides situées dans 154 pays. Ces données, remontant pour la plupart jusqu'en 1850, leur ont permis de réaliser des projections plus précises sur les surfaces naturelles ainsi perdues depuis 1700. Résultat : au moins 340 millions d'hectares de zones humides continentales (soit la superficie de l'Inde) ont été détruites ou transformées en parcelle agricole à travers le monde depuis 1700, soit une perte nette de 21 %. « Nos conclusions nous offrent une seconde chance d'agir pour éviter de perdre davantage de ces écosystèmes », atteste Peter McIntyre, un écologue américain de l'université Cornell. Pourtant, cette nouvelle estimation rassurante cache des disparités : les États-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie et l'Indonésie ont chacun perdu plus de 40 % de leurs zones humides.

1. Accéder à l'étude dans Nature.
https://www.nature.com/articles/s41586-022-05572-6

Réactions4 réactions à cet article

C'est vrai, l'agriculture avec le remembrement a supprimé les zones humides. Notre vieille ferme est en zone humide sur les vieux plans, car elle est basée sur un point d'eau, comme les autres.
Elle est au début du grand fossé (appelé localement vallée) qui draine les eaux pour un réseau de fossés vers la rivière, à 5 km.
Ces grands fossés ont été busés et recouverts, sauf que les buses ne suffisent pas en cas de forte pluie, nous avons failli être inondés.
Nous avons refusé de buser notre fossé, dans laquelle s'écoule l'eau -garantie propre- de notre station d'épuration.
De nombreuses mares ont été comblées alentour. Les haies arrachées. Je ne vois pas trop de retour en arrière.
Hormis quelques agriculteurs, mais je n'ai pas l'impression qu'ils sont aidés.

28plouki | 15 février 2023 à 09h54 Signaler un contenu inapproprié

Si les bergers landais étaient montés sur échasses ce n'est pas pour regarder le monde d'en haut. Dans un milieu propice à la vie (chaud et humide) la pression de sélection est la concurrence entre espèces d'où une grande diversité interspécifique... y compris beaucoup de parasites. L'homme, espèce parmi d'autres, a joué avec ses armes.

abeilles | 15 février 2023 à 12h18 Signaler un contenu inapproprié

Chez nous, des terres de 1ere catégories ont été classées en zones humides afin de faire du chiffre. En effet l'ONG "écologique" chargée de recenser les zones humide était payée à la surface. Résultat des terres dans lesquelles on sème de la sauge sclarée, plante qui redoute l'humidité, sont désormais zone humide sur le papier.Théoriquement on a plus le droit de les travailler!

ouragan | 15 février 2023 à 13h26 Signaler un contenu inapproprié

Comment un porteur de projet fait t il quand il déroge pour détruire 1 ha de Zone Humide dans des boires ? (et je ne parle pas des bois, taillis,38 taxons protégés, habitats)
La demande d'autorisation est de 25 ans.
C'est très simple, décapage des 30 cm de terre arable de toute la zone jusqu'à 10 m des bords pour mettre la terre sous forme merlons. Sur 25 ha, l'extraction se fait sur 20 ha. Un fossé communal passe dans l'emprise, pas compté dans les enjeux, viré aussi ! Il est creusé en bordure pour que les camions circulent sans passages busés. Ce n'est pas perdu pour tous, la mairie bénéficie d'une convention fortage, 6 mois après le vote sur ce projet, une avance sur fortage versée. Et ? Le dépôt dossier préfecture alors ? 3 mois après. Et ? Un grain de sable a fait que le dossier dérogation a dû être complété, intégré au supplément dossier (autorisation, déclarations ..forage, assèchement, ZH, défrichage..) pour la préfecture, 7 mois après le 1er dossier, soit à peine 3 mois avant l'enquête publique !
Si le projet passe, la Zone Humide serait recréée. La fouille a été déclarée noyée, donc pour faciliter l'extraction, l'eau est évacuée créant asséchements sur toute la zone Agricole, étangs autour ! Imaginez le carreau est à environ 5 m, on ajoute remblais déchets de chantier neutres parait il. puis la terre arable récoltée, dessus. Et Zou ! La Garantie ne dure que la durée du projet, 25 ans, la biodiversité qui existait avant se débrouillerait seule ! Voilà, en 2023 !!

J Cl M 44 | 15 février 2023 à 18h44 Signaler un contenu inapproprié

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